L'arrêté d'expulsion des migrants de Calais validé par le tribunal administratif
- Avec AFP
La justice valide l'ordre d'évacuation partielle de la «jungle» de Calais, mais la préfecture affirme qu'il n'y aura pas d'expulsions par la force et que les lieux de vie seront préservés.
Le tribunal administratif a donc rejeté le recours suspensif de l'évacuation de la jungle déposé par des migrants et des associations. L'arrêté ordonnait l'évacuation avant le mardi 23 février, mais le tribunal s'était donné un délai pour statuer.
Toutefois, à la préfecture, on affirme qu'il n'y aura pas d'expulsions par la force. «On va continuer le travail engagé avec les associations pour convaincre les migrants de partir pour être mis à l'abri» ailleurs que dans la «jungle», selon la même source.
Par ailleurs, l'ordonnance du juge prend acte que le préfet du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, «s'est engagé à préserver les lieux de vie», ce qui concerne notamment l'école et l'église implantées sur la zone sud.
Vendredi dernier, la préfecture du Pas-de-Calais, invoquant «l'urgence», avait pris un arrêté d'expulsion d'office des occupants de la partie sud du camp, dite de la Lande, soit environ la moitié de sa superficie. Les migrants n'ont pas commencé à quitter les lieux, d'autant que les associations qui leur viennent en aide sont hostiles à l'évacuation.