A Paris et en France, les agriculteurs furieux manifestent avec une action coup de poing (VIDEO)
Organisée par des syndicats agricoles, des activistes se sont rassemblés dans plusieurs villes, dont Paris, où le drapeau européen a été décroché du bâtiment de l'ASP et des pneus brûlés. Leur revendication ? Dire «Stop aux Normes Agricoles».
La négociation semble avoir été fructueuse. Les manifestants commencent à se disperser et l'action touche désormais à sa fin.
Un activiste affirme que le président François Hollande devrait baisser les charges sociales et dénonce un coût du travail trop élevé. Il estime que les agriculteurs se sont fait «berner» et a d’ores et déjà annoncé que le Salon de l’agriculture, qui doit se tenir dans quelques jours se passerait «sous tension».
Les agriculteurs en colère devant le siège d'Agrimer  Montreuil contre l'empilement des normes. Texte et photo AFP pic.twitter.com/8xNRBvTZsH
— Samir Tounsi (@Lateuser) 16 Février 2016Les manifestants, qui s'apprêtent à quitter les lieux de leur action, vont d'abord négocier leur départ avec les forces de l'ordre afin que tout se passe dans le calme.
«Aujourd'hui, je perds 50 euros tous les jours quand je vends une tonne de blé», raconte un agriculteur venu manifester contre le manque de rentabilité de son emploi. Il estime que la situation est intenable à long terme.
Le ministre «s’essuie les pieds sur le monde de l’agriculture», déplore un producteur de céréales, qui explique ne plus savoir comment payer ses salariés. Suivez l'action en direct avec notre correspondant sur place.
EN DIRECT sur #Periscope : Action des agriculteurs à Paris, partie 3 du direct ! https://t.co/Ww04E6yUsH
— RT France (@RTenfrancais) 16 Février 2016Les forces de l'ordre ont confirmé aux manifestants qu'elles ne chargeraient pas si aucun feu n'était rallumé. Elles restent cependant sur place au cas où.
La police est sur place et demande aux manifestants d'évacuer le passage. L'un des organisateurs tente de négocier avec les forces de l'ordre pour éviter tout assaut de la part de celles-ci.
Ils se sont rassemblés Porte de Vincennes, devant le bâtiment administratif de l'Agence de services et de paiement et de «ceux qui justifient qu’on doit faire plus de papiers que d’agriculture» comme l'explique un manifestant, et pour dire «Stop aux Normes Agricoles», comme les agriculteurs l'ont écrit sur des panneaux.
Pneus brûlés, pétards lancés sur le bâtiment, paille déversée et drapeau européen enterré, faisaient partie de l'action, comme a pu le constater notre correspondant sur place en direct. Les manifestants ont également bloqué toutes les issues du bâtiment, enfermant les fonctionnaires à l'intérieur.
La police et les pompiers sont présents sur place, s'apprêtant vraisemblablement à donner l'assaut. En face, les agriculteurs ont dressé des barricades pour protéger leur action.
EN DIRECT sur #Periscope : Action des agriculteurs à Paris, suite du direct !! https://t.co/JXAeCAeEkW
— RT France (@RTenfrancais) 16 Février 2016
«L’administration tue les paysans», déploraient les agriculteurs sur des pancartes. «On ne peut pas être compétitif avec les normes de l’Union européenne», a expliqué un producteur de lait à notre correspondant sur place.
EN DIRECT sur #Periscope : action des agriculteurs à Paris https://t.co/iBcPCLATlG
— RT France (@RTenfrancais) 16 Février 2016
Une broyeuse avait aussi été déployée pour l'occasion.
La broyeuse déverse la colère des agriculteurs contre la paperasse devant un siège administratif. Coming soon on AFP pic.twitter.com/H52m4MQB1x
— Samir Tounsi (@Lateuser) 16 Février 2016
Comme lieu de leur action, les manifestants avaient choisi le bâtiment de l'ASP, qui s'occupe de l'administration ainsi que des aides.
La FRSEA et Jeunes Agriculteurs (JA), deux syndicats agricoles avaient appelé à une action de protestation porte de Vincennes dans un communiqué au nom sans équivoque : «Quand sur-administration et sur-normes écrasent l’agriculture, les agriculteurs franciliens explosent».
«La ferme francilienne est aujourd’hui en danger. Qu’ils soient céréaliers, éleveurs, maraichers, arboriculteurs, pépiniéristes ou horticulteurs, ils ne peuvent plus exercer librement leur métier tant la bride administrative est tendue», pouvait-on lire dans le communiqué qui appelait à «redonner de la compétitivité économique».
#montreuil#videoSallypic.twitter.com/f6f5wM0lGL
— Julian MARINO (@JulianMarino242) 16 Février 2016
A Poitiers, où des agriculteurs s'étaient donnés rendez-vous devant le Pôle Emploi, des actions similaires avaient lieu.