Wauquiez impose une commission d’enquête sur les liens entre LFI et l’islamisme

Laurent Wauquiez obtient une commission d’enquête sur les liens entre LFI et l’islamisme, validée le 18 juin 2025 par l’Assemblée. LFI dénonce une manœuvre politique, promettant de riposter. Les tensions internes et le contexte géopolitique amplifient le débat.
Le 18 juin 2025, Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine (DR) à l’Assemblée nationale, a remporté une victoire politique en obtenant la validation d’une commission d’enquête sur les « liens entre certains mouvements politiques et les réseaux islamistes ».
Après un premier échec le 3 juin, où sa proposition avait été rejetée par un vote égal (23-23), la commission des lois a approuvé le texte révisé par 29 voix contre 27, grâce au soutien des macronistes, du RN et de l’UDR.
La contre-attaque de LFI sur les liens entre Sarkozy et Kadhafi
Bien que le texte ne nomme plus explicitement La France insoumise (LFI), contrairement à la version initiale qui citait le parti sept fois, les allusions restent claires, visant le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, accusé d’ambiguïtés vis-à-vis de l’islamisme. Laurent Wauquiez, battu à la présidence des Républicains par Bruno Retailleau en mai, relance ainsi sa stature politique.
Il pointe des « compromissions » de LFI, citant l’invitation par le député insoumis Raphaël Arnault du Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE), proche du CCIF dissous, ou la participation d’élus LFI à des manifestations controversées. Le groupe DR veut « faire la lumière » sur d’éventuelles pratiques clientélistes et prévenir l’entrisme islamiste lors des élections.
Certains, comme le député LR Éric Pauget, suggèrent d’auditionner l’eurodéputée LFI Rima Hassan, visée pour ses positions propalestiniennes. LFI dénonce un « coup de com » politicien. La députée Gabrielle Cathala a fustigé un texte « outrancier », comparant Laurent Wauquiez à un animateur de CNews, chaîne jugée proche des partis de droite.
Pouria Amirshahi, rapporteur écologiste, a critiqué une commission visant un seul parti, risquant d’empiéter sur des enquêtes judiciaires, comme celle contre Hassan pour apologie du terrorisme. Manuel Bompard a promis de contre-attaquer, évoquant les liens entre Nicolas Sarkozy et la Libye de Kadhafi. Ce vote, dans un contexte de tensions liées au conflit Iran-Israël, illustre les fractures politiques françaises, où la lutte contre l’islamisme devient un enjeu électoral.