France : interdiction de fumer dans les espaces publics dès le 1er juillet 2025

Dès le 1er juillet 2025, fumer sera interdit sur les plages, dans les parcs et près des écoles en France, avec des amendes de 135 €. Les terrasses et e-cigarettes sont exemptées. Cette mesure, largement soutenue, vise une génération sans tabac d’ici à 2032.
À compter du 1er juillet 2025, fumer du tabac sera interdit dans de nombreux espaces publics en France, a annoncé la ministre de la Santé, Catherine Vautrin. Cette mesure, visant à protéger les enfants du tabagisme passif, s’appliquera aux plages, parcs, jardins publics, abords des écoles, arrêts de bus et sites sportifs.
« Là où il y a des enfants, le tabac n’a pas sa place », a-t-elle déclaré, insistant sur le droit à un air sain. Les contrevenants risquent une amende de 135 euros. Cette interdiction s’inscrit dans un plan national anti-tabac pour une « génération sans tabac » d’ici à 2032. Elle complète les restrictions en vigueur depuis 2008 dans les lieux publics fermés (restaurants, bureaux).
Une mesure qui divise
Les terrasses de cafés restent exemptées, tout comme les cigarettes électroniques, bien que des restrictions sur leur nicotine soient envisagées. La police veillera au respect de la loi, mais la ministre compte sur la responsabilité citoyenne.
Une majorité de Français (62 %) soutient l’interdiction dans les espaces publics, et 80 % approuvent des zones sans tabac comme les parcs et plages. Plus de 1 500 communes appliquent déjà des interdictions locales, notamment sur des centaines de plages. Initialement prévu pour 2024, ce décret national, retardé, uniformise ces mesures.
En 2023, une hausse du prix des cigarettes a été annoncée (12 € en 2025, 13 € en 2027), mais aucune nouvelle taxe n’est prévue pour éviter le marché noir. La mesure divise. Si elle est saluée pour protéger les enfants, certains dénoncent une atteinte aux libertés et un excès de contrôle. Elle s’aligne sur des politiques internationales, comme à New York depuis 2011. L’enjeu est aussi environnemental, les mégots polluant les plages.
Le tabac cause 75 000 décès annuels en France, soit 13 % des morts. Malgré une baisse des fumeurs quotidiens à 23,1 % en 2024, la prévalence reste élevée (35 % contre 25 % en Europe).