Bernard Arnault au Sénat : une charge contre Macron et la presse de gauche

Bernard Arnault au Sénat : une charge contre Macron et la presse de gauche© Wiki commons
Bernard Arnault lors d'une conférence à l'école Polytechnique en 2017.
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Lors de son audition au Sénat le 21 mai, Bernard Arnault, PDG de LVMH, a vivement critiqué l’ingérence de l’État dans les entreprises privées et s’en est pris à la presse de gauche, notamment Le Monde et L’Humanité, dans un contexte tendu autour des aides publiques.

Bernard Arnault, PDG du géant du luxe LVMH, s’est présenté le 21 mai devant la commission d’enquête sénatoriale sur les aides publiques aux grandes entreprises, dans une ambiance électrique. L’homme d’affaires, habituellement discret au Parlement, n’a pas mâché ses mots, visant à la fois Emmanuel Macron et la presse de gauche. Interrogé sur l’appel du président à un « patriotisme économique » face aux droits de douane américains, Arnault a été cinglant : « Il est très mauvais pour l’État de se mêler de la gestion des entreprises privées. En général, ça mène à la catastrophe ». Cette déclaration, prononcée face aux sénateurs, reflète une fracture avec l’exécutif, malgré une relation historiquement proche avec Emmanuel Macron, qu’il avait soutenu en 2017.

 

LVMH, un fleuron français

 

Arnault a également défendu le « patriotisme » de LVMH, affirmant que son groupe, qui emploie 40 000 personnes en France et a contribué à hauteur de 4 milliards d’euros en impôts en 2023, est « probablement le plus patriote du CAC 40 ». Il a minimisé les accusations d’optimisation fiscale, rejetant les révélations des enquêtes OpenLux et Paradise Papers portées par Le Monde. Avec une pointe d’ironie, il a taclé le quotidien : « Le Monde n’est pas marxiste, il est plutôt LFI. Ce qu’il y a de mieux, ce sont les mots croisés ! ».

Le milliardaire s’en est également pris à L’Humanité, journal subventionné par l’État, dirigé par le sénateur communiste Fabien Gay, rapporteur de la commission. Arnault s’est dit « choqué » par sa une affirmant que « le luxe sabre l’emploi », en référence aux 1 200 suppressions de postes envisagées chez Moët Hennessy.

« C’est précisément le contraire », a-t-il rétorqué, soulignant que ces mesures évitent des licenciements secs malgré une conjoncture difficile, marquée par une baisse de 11 % du chiffre d’affaires de la division vins et spiritueux en 2024. Fabien Gay a répliqué en défendant la liberté de la presse, notant qu’il ne « tient pas le stylo » des journalistes, contrairement à Arnault, propriétaire des Échos et du Parisien.
Cette audition intervient dans un climat économique tendu, avec des menaces de droits de douane américains et chinois pesant sur le cognac, un secteur clé employant 80 000 personnes en France. Bernard Arnault, proche de Donald Trump, a appelé à des négociations « à l’amiable » avec les États-Unis, prenant exemple sur les Britanniques, et a critiqué la gestion européenne des tensions commerciales. Une nouvelle salve contre Bruxelles alors que l’homme d’affaire avait déjà conspué en avril une Europe qui selon lui est « dirigée par une bureaucratie ».

En filigrane, le PDG de LVMH a agité le spectre de plans sociaux si la situation perdure, tout en défendant ses investissements internationaux, notamment aux États-Unis, où LVMH possède déjà des ateliers. Cette sortie de Bernard Arnault, à la fois offensive et défensive s’inscrit dans une période de tensions exacerbées tant au niveau politique, en France, qu’économique au niveau international.

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