«Je ne suis pas macroniste» : Sophie Primas suscite la colère du camp présidentiel
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Invitée à Europe1, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a tenu à rappeler qu’elle n’était pas macroniste et que sa présence et celle des autres ministres LR dans le gouvernement visait à éviter l’arrivée d’un autre gouvernement. Elle a ajouté que ce choix était beaucoup plus légitime après l’accès de Retailleau à la présidence de LR.
Invitée le 20 mai à s’exprimer sur CNews/Europe1 après la victoire de Bruno Retailleau aux élections à la présidence des Républicains, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a déclaré que cette victoire « légitime la stratégie prise par l’ensemble du parti de participer à ce gouvernement ».
Elle a ajouté que la victoire écrasante de Retailleau légitime son action au sein de l’exécutif, auquel les Républicains ont décidé de participer pour « éviter d’avoir un autre gouvernement dont nous ne souhaitons pas l’arrivée ».
« Je ne suis pas macroniste »
La porte-parole a tenu à réaffirmer son positionnement politique : elle n’est pas macroniste.
« Le macronisme probablement trouvera une fin dans les mois qui viennent avec la fin du deuxième quinquennat du président de la République », a-t-elle déclaré.
Elle a également estimé que l’élection de Bruno Retailleau doit désormais ouvrir une nouvelle étape pour la droite : « La question qui s’impose après l’élection de Bruno Retailleau à la tête de LR est de savoir comment on rebâtit la suite », ajoutant que l’actuel ministre de l’Intérieur a « la volonté de construire un corpus idéologique et une vision pour la France ».
Un discours qui ne passe pas dans le camp présidentiel
Les propos de Sophie Primas ont provoqué de vives réactions chez plusieurs députés du camp présidentiel.
Le député Renaissance de la Manche, Stéphane Travert, a écrit sur X : « Monsieur le Premier ministre, il va falloir rappeler à certains ministres qu’ils sont membres d’une coalition et... nommés par le président de la République ».
Dans le même esprit, Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance, a demandé au Premier ministre de « rectifier » les propos « inacceptables » de Sophie Primas.
Quant au député de Paris David Amiel, également membre de Renaissance, il a tenu à rappeler la représentativité électorale du parti Les Républicains : « Je ne suis pas sûr qu’un parti qui a réalisé moins de 10 % des voix aux six dernières élections nationales puisse se permettre de prendre de haut un président de la République élu et réélu par les Français ».
Ces réactions interviennent alors que, la semaine précédente, plusieurs députés Renaissance avaient déjà demandé la démission de Bruno Retailleau, lui reprochant d’avoir affirmé que « le macronisme ne survivra pas à Emmanuel Macron ».
