Accusations de harcèlement contre Jean-Luc Mélenchon : LFI dans la tempête

Danielle Simonnet, ex-députée LFI, accuse Jean-Luc Mélenchon de harcèlement moral et politique dans un reportage de Complément d’Enquête. Des messages menaçants dévoilés mettent en cause le chef de file des insoumis, favoris à gauche pour 2027.
Le 24 avril, l’émission Complément d’Enquête sur France 2 a braqué les projecteurs sur Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise (LFI), à travers un portrait incisif intitulé « Jean-Luc Mélenchon : la lutte finale ? ». Au cœur du reportage : les accusations graves portées par Danielle Simonnet, ancienne figure du mouvement, qui dénonce un « harcèlement moral et politique » exercé par Jean-Luc Mélenchon lors de la campagne des législatives de 2022.
🔴 Danielle Simonnet estime avoir subi un “harcèlement moral politique” de la part de Jean-Luc Mélenchon.
— Complément d'enquête (@Cdenquete) April 23, 2025
Pour la 1ère fois, l’ancienne députée LFI divulgue dans #ComplementDenquete des messages du leader insoumis qu’elle qualifie de “violents et menaçants”.
Mathilde Panot,… pic.twitter.com/xPYLOZu50w
L’affaire remonte à un conflit autour des investitures parisiennes. Sophia Chikirou, compagne et proche conseillère de l’ancien candidat à la présidentielle, souhaite se présenter dans la 15ème circonscription, bastion de Danielle Simonnet. Face à l’opposition de cette dernière, Sophia Chikirou est redirigée vers la 6ème circonscription, mais les militants locaux s’y opposent également. Jean-Luc Mélenchon, convaincu que la députée orchestre une fronde contre sa protégée, lui envoie une série de messages virulents. « Ne crois pas que je ne me rende pas compte », écrit-il, avant de menacer : « Je vous passerai tous à la trappe ». Danielle Simonnet, qui dévoile ces échanges pour la première fois, décrit une escalade de « messages de haine » sur trois mois, qualifiant l’expérience de « violence absolue ». Malgré ces tensions, Danielle Simonnet poursuit la campagne et sera élue comme candidate dissidente avec 75 % des voix, rejoignant le groupe Écologiste et Social.
Elle sera rejointe par d’autres « frondeurs » comme Alexis Corbière et Raquel Garrido. Cette dernière lui a d’ailleurs apporté son soutien après ces révélations : « Elle raconte le harcèlement dont elle a été victime de la part d’un dirigeant abusif qui se croit dans l’impunité totale. Ces méthodes doivent cesser dans tous les partis et dans tous les milieux ».
Le courage de @SimonnetDeputee m’impressionne. Elle raconte le harcèlement dont elle a été victime de la part d’un dirigeant abusif qui se croit dans l’impunité totale. Ces méthodes doivent cesser dans tous les partis et dans tous les milieux. https://t.co/BCuW9PLsdj
— Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) April 24, 2025
Raquel Garrido affirme également dans le reportage que les « SMS intimidants » sont une « pratique courante » chez Jean-Luc Mélenchon. Du côté de LFI, Mathilde Panot minimise, parlant d’« engueulades » politiques, tandis que le principal intéressé Jean-Luc Mélenchon refuse de commenter.
Ces révélations fragilisent davantage l’image du leader insoumis, critiqué pour ses polémiques et son rôle supposé dans l’éclatement de l’union de la gauche, mais toujours en tête des personnalités de gauche dans les sondages pour 2027.