Villeneuve-Saint-Georges : LR et LFI mobilisés, les autres partis appellent aux barrages

Villeneuve-Saint-Georges : LR et LFI mobilisés, les autres partis appellent aux barrages© Compte X d'Eric Coquerel @ericcoquerel
Au centre, le candidat LFI aux élections municipales Louis Boyard, entouré à sa droite du député Eric Coquerel et à sa gauche d'une jeune fille.
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Le second tour de l'élection municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges du 2 février est vivement commenté par la classe politique française. Elle oppose le député Insoumis Louis Boyard à une droite divisée entre la candidate Les Républicains Kristell Niasme et le maire sortant divers droite, Philippe Gaudin.

«J'appelle à faire barrage à l'effrayante liste communautariste et islamo-gauchiste du candidat de Jean-Luc Mélenchon» a lancé le 30 janvier sur X le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella, dans un message adressé aux électeurs de Villeneuve-Saint-Georges «qui ne souhaitent pas que leur ville sombre définitivement et devienne un laboratoire de la stratégie du chaos de LFI».

Un message de l'eurodéputé qui s'inscrit dans le contexte de l’élection municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne opposant la candidate Les Républicains (LR) Kristell Niasme au député Insoumis (LFI) Louis Boyard.

La présence, sur la liste de ce dernier, d’un «candidat pro-Hamas», a suscité la polémique, empêchant notamment la fusion de la liste LFI avec celle de ses partenaires socialistes, écologistes et communistes du Nouveau Front Populaire (NFP)... qui ont toutefois retiré leur liste commune, laissant la voix libre à gauche au député du Val-de-Marne.

Un duel national pour une ville de 36 000 habitants

Le même jour, le fondateur des Insoumis et ancien candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a apporté son soutien à son candidat, Louis Boyard, en dénonçant le soutien d’Éric Zemmour à la liste LR et le refus des partis de gauche de s’unir, appelant à ne pas laisser «la coalition des pires droites garder la ville».

Le candidat Louis Boyard avait lui déclaré dans une vidéo le 29 janvier que sa liste serait «opposée à l’extrême droite de Kristell Niasme» affirmant que sa concurrente était «alliée au FN en 2014» et «soutenue par Zemmour en 2025» mais aussi qu’elle aurait «expulsé 1400 familles de leur logement».

Il a reçu le soutien de nombreux cadres Insoumis dont la présidente du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot et du président de la commission des finances Éric Coquerel. Les partis de gauche, alliés à LFI à l’Assemblée, n’ont pas apporté formellement leur soutien à Louis Boyard mais appelé à faire barrage contre la droite.

A droite, le président du groupe LR à l’Assemblée Laurent Wauquiez a apporté son soutien à sa candidate en déclarant sur son compte X : «un sursaut est encore possible pour protéger cette ville du péril de l’extrême gauche et faire gagner les valeurs de la droite !» Les formations centristes, alliées aux Républicains à l’Assemblée n’ont pas soutenu formellement Kristell Niasme mais appelé à faire barrage à la liste de gauche.

Une comptabilité électorale qui penche plutôt à gauche

Les voix cumulées du premier tour de la liste de l’union des gauches et de La France Insoumise rassemblent 1916 bulletins alors que celle de la liste LR, arrivée en tête, et celle de l’union centriste cumulent 1526 bulletins.

Le maintien de la liste du maire Divers droite sortant Philippe Gaudin et de ses 653 voix pourrait ainsi faire perdre la mairie à la droite. Les dynamiques électorales ne répondant pas toujours à une loi arithmétique rationnelle, le scrutin du 2 février peut encore réserver quelques surprises.

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