Cyclone Chido : François Bayrou annonce un plan «Mayotte debout» et est interpellé sur la question de l’eau
Arrivé le 30 décembre à Mayotte, en compagnie de plusieurs membres de son gouvernement, le Premier ministre français François Bayrou a annoncé la mise en place prochaine d’un plan «Mayotte debout». Il a également dû faire face aux interpellations d'élus locaux, notamment sur la question de l’eau.
«Ce qu’ils veulent c’est du réel […] avec un plan qui va s’appeler "Mayotte debout", qui est un plan qui concerne absolument tous les points que nous avons identifiés qui permettront d’apporter des réponses rapides».
En déplacement dans le département de Mayotte dans l’océan Indien, le Premier ministre français François Bayrou a annoncé le 21 décembre un «plan» pour l’archipel dévasté par le cyclone Chido il y a plus de deux semaines.
François #Bayrou à #Mayotte : "Nous allons annoncer un plan Mayotte Debout" pic.twitter.com/AFShmGebiK
— Mayotte la 1ère (@mayottela1ere) December 30, 2024
Devant les micros de la chaîne publique locale Mayotte la 1ère, l’ancien Haut-commissaire au plan a fait valoir un dispositif en deux temps avec, en premier lieu, «une réponse rapide» suivi d'«une deuxième phase, d’ici quelques mois».
«C'est un plan à long terme parce qu'il ne s’agit pas seulement de reconstruire Mayotte comme elle était, il s’agit de dessiner l’avenir de Mayotte» a poursuivi le nouveau chef du gouvernement français alors que, deux semaines après le passage du cyclone, le bilan humain peine toujours à être établi.
Le problème de l’eau pointé du doigt, les ministres confus
En début de matinée, dans la petite ville de Pamandzi, la députée Rassemblement nationale de Mayotte, Anchya Bamana, a interpellé le chef du gouvernement, lui demandant de «réanimer le dossier bateau usine de 2019 […] abandonné suite à la crise de la Covid», un dispositif visant a assainir l’eau.
Le Premier ministre a lui interrogé l’élue sur la disponibilité des unités de dessalement. S’en est suivi un échange en direct entre les ministres présents et d'autres membres de la délégation.
Un dialogue confus, capté par les caméras de télévision, mettant en scène le nouveau ministre des Outre-mer Manuel Valls et son homologue de l’Éducation nationale Élisabeth Borne ou encore Thani Mohamed Soilihi, secrétaire d’État à la francophonie.
François #Bayrou interpellé par les parlementaires sur la problématique de l'eau à #Mayottepic.twitter.com/2FiDEi2IJt
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La question de l’eau se trouve au cœur des inquiétudes à Mayotte. Maxime Zennou, délégué Outre-mer du groupe SOS, une association spécialisée dans l’entreprenariat social, a réclamé le 30 décembre au micro de BFM TV «un plan d'ensemble, pour l'eau mais aussi pour l'éducation».
«On ne pourra pas reprendre», alerte un enseignant
Le 21 décembre, un rédacteur en chef de l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, Amaury Brelet faisait valoir sur le plateau de CNews que «la France a dépensé 1,4 milliard pour rendre la Seine baignable tandis que des milliers de nos compatriotes à Mayotte n'avaient toujours pas d'eau courante ou potable».
Outre la question de l’eau, le Premier ministre a pu constater les dégâts en matière d’infrastructure scolaire. De passage dans un collège, proche de la capitale Mamoudzou, le chef du gouvernement a été interpellé par un enseignant.
«Il n’y plus de CDI, plus de salle des profs. On ne pourra pas reprendre [le 13 janvier]» selon ses propos rapportés par un journaliste de RTL. D'après ce dernier, le professeur aurait évoqué «les pillages et les dégradations».
Après un passage houleux du président de la République avant Noël qui s’était notamment emporté auprès de Mahorais en colère, le Premier ministre François Bayrou devrait officiellement présenter son plan pour Mayotte dans la soirée du 30 décembre.