Succession d’Emmanuel Macron : Gabriel Attal élu à la tête de Renaissance
L’ancien Premier ministre Gabriel Attal a été élu le 8 décembre à la tête du parti fondé par Emmanuel Macron. Sans adversaire, il a vu son élection moquée par les oppositions. Il devra redresser un parti usé par sept années passées au pouvoir.
Elu avec 94,9% des suffrages ! Gabriel Attal a été plébiscité le 9 décembre à l’occasion du conseil national du parti Renaissance fondé par Emmanuel Macron. L’ancien Premier ministre était seul candidat en lice puisque l’ancienne chef de gouvernement Elisabeth Borne avait renoncé à briguer ce mandat à la fin du mois d’octobre. L’ancien ministre devenu député aura la lourde tâche de diriger un parti touché par l’érosion de ses soutiens passé de 450 000 sympathisants à seulement 8 500 adhérents à jours de cotisations en quelques années.
«Être l'antidote aux doutes des Français […] changer les vies»
Lors de son allocution devant les militants présents dimanche à Paris, Gabriel Attal a affirmé que son parti devait être «l'antidote aux doutes des Français» et a fait valoir l’idée d’un parti dont les idées «partent du terrain». L’ancien adhérent du parti socialiste (PS) a par ailleurs affirmé : «Nous serons le parti du travail et du travailleur».
Le rôle de @Renaissance doit d'être l'antidote aux doutes des Français.
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) December 8, 2024
Et de changer les vies.
La tâche est immense. Notre parti doit être utile, doit être un lieu de débats et d'idées. D'idées qui partent du terrain. pic.twitter.com/aFcxvpDMzg
Face au déclin de sa formation qui comptait 450 000 sympathisants inscrits en 2017 pour chuter à 35 000 à l’été 2023 selon Le Figaro et qui ne serait plus qu’à 8 500 à jour de cotisations (chiffre que conteste l’entourage de Gabriel Attal sans pour autant donner de précision) l’ancien Premier ministre a annoncé la tenue d’«états généraux» au premier trimestre 2025 pour comprendre cette érosion et «faire un bilan sans faux-semblants, sans éviter les sujets qui font mal» pour «dire ce qui ne va pas». A ses côtés, son prédécesseur au poste de Premier ministre Élisabeth Borne a été élue présidente du conseil national du parti, fonction pour laquelle elle était également seule candidate. Cette dernière a plaidé pour «un nouvel élan».
Du côté des détracteurs du parti macroniste, le score qui a vu l’élection de Gabriel Attal a suscité la moquerie. Ainsi le député Insoumis (LFI) Antoine Léaument a-t-il publié un message lapidaire sur X montrant le choix qui s’offrait aux adhérents du parti à savoir un vote pour Gabriel Attal ou un vote blanc et ponctué du commentaire : «la démocratie vue par les macronistes».
La démocratie vue par les macronistes. pic.twitter.com/8W9ivqbAfP
— Antoine Léaument 🇫🇷 (@ALeaument) December 8, 2024
En sus de son mandat de secrétaire général du parti Renaissance, Gabriel Attal conservera la présidence du groupe macroniste à l’Assemblée nationale. Les autres présidents de parti que comptent l’hémicycle ne cumulent pas ces deux présidences, à l’image de Marine Le Pen, Laurent Wauquiez ou encore Olivier Faure et Manuel Bompard.