Game of Thrones chez les Talibans : le nouveau leader est-il vraiment mort ?

Game of Thrones chez les Talibans : le nouveau leader est-il vraiment mort ?© Public domain Flickr
Les rivalités de pouvoir touchent même les Talibans.
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Une faction dissidente des talibans a affirmé que le chef suprême du groupe islamiste, le mollah Akhtar Mohammed Mansour, a été blessé ou même tué par des dissidents au sein même du groupe, mais les responsables talibans nient ces affirmations.

Les dirigeants afghans tentaient d'établir jeudi si le chef des rebelles talibans, le mollah Akhtar Mansour, était toujours vivant après avoir été «sérieusement» blessé, selon des sources au sein du renseignement, au cours d'une fusillade déclenchée par un différend entre cadres du mouvement. 

Quatre mois seulement après sa nomination express et très contestée par les fidèles de l'ex-chef Taliban, le mollah Omar, à la tête du groupe islamiste, les circonstances exactes de l'incident survenu restaient difficiles à établir en raison d'informations divergentes.

En savoir plus : Les talibans élisent leur chef sous la neutralité bienveillante du Pakistan

En effet, le porte-parole officiel des talibans, Zabihullah Mujahid, a démenti les informations «totalement infondées» selon des responsables afghans, sur la fusillade qui aurait débuté après un échange houleux lors d'une réunion.

 

«Nous essayons de savoir si Mansour est vivant ou mort», a indiqué Sultan Faizi, porte-parole du premier vice-président afghan Abdul Rashid Dostum.

Un haut responsable des services de renseignement pakistanais a, lui, indiqué à l'AFP que le mollah Mansour avait été «très grièvement blessé» au cours d'«un échange de tirs nourris» lors d'une rencontre entre chefs militaires insurgés près de la ville de Quetta, dans le sud-ouest du Pakistan.

Un autre responsable gouvernemental afghan et plusieurs sources proches des partisans de Mansour ont confirmé l'incident à l'AFP, précisant qu'au moins quatre autres talibans ont été tués dans la fusillade, et plusieurs autres blessés.

Cet incident semble témoigner de divergences profondes au sein de la rébellion, et risque de compliquer les efforts en cours pour relancer un dialogue entre Kaboul et les talibans, avec l'aide d'Islamabad.

Après une première session historique en juillet, ces négociations avaient tourné court avec l'annonce de la mort de son prédecesseur le mollah Omar, intervenue deux ans plus tôt.

Le mollah Mansour a officiellement succédé au dirigeant historique des talibans, dont il était le numéro deux, juste après cette annonce.

Mais sa nomination, réalisée à la hâte selon certains, a aussitôt été contestée par plusieurs mouvances de la rébellion, notamment par la famille du mollah Omar et des chefs militaires.

Début novembre, une faction dissidente s'était constituée formellement, en se choisissant un chef, le mollah Mohammed Rassoul, qui avait nié toute légitimité à son rival. Les causes de cette rivalité demeurent inconnues.

Le mollah Mansour est sous pression de toutes parts pour reprendre les négociations avec Kaboul, une question conflictuelle pour les fondamentalistes chassés du pouvoir en 2001 par une intervention militaire américaine, qui mènent depuis une tenace rébellion contre le gouvernement afghan et ses alliés de l'Otan.

Les Talibans ont étendu leur emprise ces derniers mois au-delà de leurs bastions traditionnels ruraux du sud et de l'est afghans. De plus en plus actifs dans le nord, ils ont frappé un grand coup symbolique fin septembre en conquérant brièvement la ville de Kunduz, verrou stratégique sur la route du Tadjikistan.

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