Sébastien Lecornu veut étudier l’hypothèse d’une « dissuasion conventionnelle » en Ukraine
Interrogé sur le plateau de LCI le 21 octobre, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu s’est montré favorable au «plan de paix» de Volodymyr Zelensky, reprenant l’idée de ce dernier d’installer une dissuasion conventionnelle en Ukraine.
Le plan pour la paix de Volodymyr Zelensky est « le début d'un chemin politique dans lequel nous devons assumer d'aider l'Ukraine à long terme, et surtout nous poser la question de ce qui va se passer ensuite ». Sur le plateau de LCI le 21 octobre le ministre français des Armées Sébastien Lecornu s’est montré très réceptif au « plan de paix » du chef d’Etat ukrainien présenté le 16 octobre.
🗣️ "Le plan pour la victoire" de Volodymyr Zelensky est, pour @SebLecornu qui se "pose la question du jour d'après", "le début d'un chemin politique dans lequel il faut assumer d'aider l'Ukraine dans la durée"
— LCI (@LCI) October 21, 2024
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Il a notamment montré son intérêt pour la «question de la dissuasion conventionnelle» qui, pour lui, «découragera une nouvelle agression russe», affirmant qu'il s'agit d'«une question qui doit être abordée maintenant».
Il envisage par ailleurs le déploiement de missiles à longue portée sur le sol ukrainien une fois la « phase chaude » du conflit terminée.
Des propos qui font échos à ceux prononcés quelques heures plus tôt par l’ancien Premier ministre français Manuel Valls qui suggérait d’envoyer « des hommes au sol » en Ukraine.
Paris s’aligne sur le plan de Zelensky
S’attachant à reprendre les termes du plan présenté par Volodymyr Zelensky, le ministre a affirmé qu’« un jour l'Ukraine reparlera avec la Russie », avant de rappeler que le plan implique que « l'Ukraine reprenne tous ses territoires perdus au profit de la Russie ». Conscient des difficultés militaire de Kiev, Sébastien Lecornu a néanmoins tempéré son propos en affirmant que « la difficulté du moment actuel, c'est qu'il faut assumer l'équilibre des forces ».
Un équilibre des forces qu’il devra aussi jauger dans le camp européen, alors que les demandes du président ukrainien, dont le mandat a expiré en mai dernier, ne sont pas du goût de tous les États membres, à l’image de la Hongrie dont le Premier ministre Viktor Orban a qualifié le plan d’« effrayant ».
L’Allemagne, membre de l’Otan a aussi montré des réserves quant à l’exigence de Kiev d’intégrer l’organisation, après avoir déjà montré son hostilité à la livraison de missiles à longue portée.
De son côté, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait qualifié le plan de Zelensky d' «ensemble de slogans incohérents» et de «mousse sanglante sur les lèvres d'un tueur néo-nazi», ajoutant que Kiev «poussait les membres de l'OTAN vers un conflit direct» avec la Russie.