Martinique : Une situation sécuritaire précaire et un couvre-feu prolongé d’une semaine
En proie à des violences urbaines et à des manifestations contre la vie chère depuis le mois de septembre, la collectivité territoriale française de Martinique a vu la préfecture annoncer le 14 octobre une prolongation du couvre-feu jusqu’au 21 octobre.
Le couvre-feu est prolongé d'une semaine dans l’île de la Martinique. Dans un arrêté rendu le 14 octobre, la préfecture de cette collectivité territoriale unique a décrété « l’interdiction de tout déplacement sur la voie publique et dans les lieux publics sur l’ensemble du territoire de la Martinique entre 21h00 et 05h00 », mais également l’interdiction de l’achat et de la vente de « carburant, produits pétroliers et produits chimiques corrosifs, inflammables ou explosifs » pour la même durée.
#ViolencesUrbaines 💥 | Arrêtés de prolongation de mesures administratives en Martinique.
— Préfet de la Martinique (@Prefet972) October 14, 2024
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L’arrêté de prolongation de ces mesures administratives s’inscrit dans le contexte des violences qui frappent l’île depuis le début du mois de septembre alors que les habitants se mobilisent contre le coût de la vie.
« Coup de massue », demande de « mesures concrètes » : les élus martiniquais s’insurgent contre Paris
Le sénateur Frédéric Buval, apparenté socialiste, a dénoncé le 15 octobre un « coup de massue sur les Outre-mer » dans les projet de loi de finance 2025, soulignant une baisse annoncée de 250 millions d’euros dans le budget.
Le 9 octobre déjà, le sénateur avait fait part de son insatisfaction quant aux annonces faites par le gouvernement contre la vie chère.
Face à la baisse annoncée (- 250 M€) du budget des outre-mer dans le #PLF2025, avec les sénateurs ultramarins @senateursRDPI je dis haut et fort : 🗣️ « 𝗡𝗼𝗻 𝗮𝘂𝘅 𝗰𝗼𝘂𝗽𝘀 𝗱𝗲 𝗺𝗮𝘀𝘀𝘂𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗢𝘂𝘁𝗿𝗲-𝗺𝗲𝗿 ! ». @RCI_MQ@FAMartinique@viaatv1@outremers360pic.twitter.com/sy3B1WV9hB
— Sénateur Frédéric BUVAL (@FredericBuval) October 15, 2024
Le député socialiste Jiovanny William mettait en garde le gouvernement après 30 jours de crise en Martinique, mais aussi en Guadeloupe, réclamant au gouvernement de se rendre « en urgence sur place et de proposer enfin des mesures concrètes contre la vie chère ».
La contestation en Martinique dure depuis le début du mois de septembre, les Martiniquais se soulèvent contre le prix des produits alimentaires, à 40 % plus chers qu’en France métropolitaine. Les manifestations ont connu une telle ampleur que des établissements scolaires ont été fermés et les élèves contraints de suivre leurs enseignements à distance.