Travail au noir en France : un article révèle les dérives de certains employeurs dans le bâtiment

Travail au noir en France : un article révèle les dérives de certains employeurs dans le bâtiment© renovationettravaux.fr
Des travailleurs sans papiers sont surexploités par certaines entreprises françaises, notamment dans le secteur du bâtiment (photo d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Heures supplémentaires non payées, licenciements abusifs, pas de congés… Les médias algériens se sont fait l’écho d’un récent article du Parisien pointant du doigt une entreprise du bâtiment en région parisienne dont les salariés sans-papiers dénoncent des pratiques s’apparentant à «de l’esclavagisme moderne».

Il n'est pas passé inaperçu. Un article du Parisien, publié le 17 septembre, sur le cas de travailleurs sans papiers – dont «beaucoup viennent du Mali, d’autres d’Algérie» – d'une entreprise de la région parisienne a largement été commenté par les médias algériens. 

Selon plusieurs témoignages recueillis dans le quotidien régional français, les ouvriers sans papiers de cette entreprise sous-traitante de grands groupes immobiliers, spécialisée dans la  plomberie, la ventilation et le chauffage, sont privés de leurs droits les plus élémentaires.

En grève illimitée, ils ont dénoncé une politique de leur patron qui s'apparente à «de l’esclavagisme moderne», accrochant des banderoles dans un chantier de l’entreprise situé à l’ouest de la capitale française, relate le quotidien.

Outre les heures supplémentaires non payées, les ouvriers sans papiers de cette entreprise assurent qu'ils risquent leurs postes en demandant un congé. «Il ne faut surtout pas demander de congés», a témoigné un de ces travailleurs, qui a été licencié.

Même son de cloche pour les arrêts-maladie : un des ouvriers a déclaré au Parisien avoir été licencié après avoir subi une intervention chirurgicale. Un autre assure avoir été employé un mois et demi sans contrat, avant d’être remercié, sans jamais avoir été payé.

«Esclavagisme moderne»

Cité par l’enquête, un responsable syndical a déclaré que de «nombreuses entreprises» embauchaient cette catégorie de personnes, profitant de la «fragilité» de leur situation administrative.

Le syndicaliste a également dénoncé «une forme d’esclavagisme moderne», que l’on trouve fréquemment dans le secteur du bâtiment, où les patrons profitent de leur statut de sans-papiers pour les exploiter tout en œuvrant à ne pas régulariser leur situation.

D’après les témoignages recueillis, cette entreprise utiliserait des subterfuges administratifs qui condamnent les ouvriers à rester dans l’irrégularité. «La boîte change tout le temps de nom, de numéro de Siret […] Sur nos documents, on n’a jamais deux fois les mêmes», témoigne l'un des ouvriers sans papiers.

Malgré leur situation administrative, de nombreux étrangers arrivés irrégulièrement en France trouvent du travail au noir. Il s’agit de jeunes migrants, dont la majorité a rejoint l’Europe dans des traversées clandestines de la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune, qui sont les plus susceptibles d'être enrôlés illégalement.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix