Incendie à Nice : sept morts dont trois enfants, Estrosi évoque «des gens cagoulés ayant dispersé de l'essence»

Un incendie d’une grande violence a fait sept morts à Nice dans la nuit du 17 au 18 juillet. Le Premier ministre Gabriel Attal se rend sur place alors que le procureur de la République a évoqué une origine probablement «criminelle». Le maire de la ville Christian Estrosi a dénoncé des narcotrafiquants.

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Vingt-cinq véhicules et 72 pompiers ont été mobilisés, mais «malheureusement, sept personnes sont décédées», dans la nuit du 17 au 18 juillet dans un immeuble d’habitation du quartier des Moulins de Nice.

Cités par la presse locale, les sapeurs-pompiers ont été confrontés à un «violent feu d’appartement» au septième étage d’un immeuble, qui a nécessité trois sauvetages par échelle. Les sauveteurs ont réussi à mettre en sécurité 33 personnes.

«On part sur un incendie criminel», a déjà précisé à la presse Damien Martinelli, le procureur de Nice, sans préciser pour l’heure quels éléments orientaient l’enquête vers cette piste.

Des gens cagoulés ont dispersé de l'essence, selon Estrosi

«Nous disposons d'images démontrant très clairement qu'il y a eu des gens cagoulés qui, un peu avant 3h du matin, dispersaient de l'essence dans cette cage d'escalier, qui a pris feu et qui est remonté vers cet appartement du septième étage», a déclaré à BFMTV le maire de la ville Christian Estrosi, après avoir évoqué le narcotrafic dans le quartier. «C'est une guerre que nous vivons», a-t-il ajouté, dénonçant la barbarie des criminels.

Une famille d’origine comorienne occupait l’appartement. Trois enfants âgés de cinq, sept et dix ans sont décédés, et avec eux, un adolescent de 17 ans, qui s’est défenestré.

Selon la préfecture, le feu serait parti des parties communes, au deuxième étage, et se serait propagé via la colonne sèche.

Attal sur place avec Darmanin

«L'action rapide des sapeurs-pompiers a sans doute permis d’éviter de nombreuses victimes supplémentaires. Les services de police feront la lumière sur les circonstances de ce drame épouvantable», a promis le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur X (ex-Twitter).

Le maire de la ville Christian Estrosi a fait part de sa «vive émotion», tout comme le président de la République Emmanuel Macron.

«Gabriel Attal, accompagné de Gérald Darmanin, se rendra à Nice suite à l'incendie», a indiqué l'entourage du Premier ministre.