Meurtre d'Enzo, 15 ans : la droite s’insurge face au silence médiatique

Le meurtre au couteau d’Enzo, un jeune homme de 15 ans, à La Haye-Malherbe (Eure) le 22 juillet, a suscité l’émoi de la population locale. A droite, de nombreuses personnalités s’émeuvent de la différence de traitement avec d’autres affaires.

Plus de 1 000 personnes se sont rassemblées le 26 juillet, à La Haye-Malherbe, pour une marche blanche en hommage à Enzo. Ce jeune homme de 15 ans a été tué le 22 juillet d’un coup de couteau au thorax, pour un simple regard, dans ce village de l'Eure de moins de 1 500 âmes.

Le traitement politique et médiatique de ce drame fait l’objet de vives critiques à droite. «Les Français mesurent chaque jour l’ensauvagement de notre société», avait réagi sur Twitter le président des Républicains Eric Ciotti, après la mort «dans l'indifférence» de l'adolescent.

La droite fustige le traitement de l’affaire

Le drame n’a pas connu un traitement médiatique de premier plan, comme celui qui a pu avoir cours après le décès fin juin du jeune Nahel. Une différence de traitement dont se sont émus de nombreux élus de droite. L’eurodéputé Reconquête Gilbert Collard a ainsi évoqué la marche blanche comme étant une manifestation du «peuple contre le silence complice des médias».

Le conseiller régional du Rassemblement national d’Occitanie Olivier Monteil a lui aussi pointé du doigt cette distinction des «grands médias», mais aussi la gauche. La sénatrice LR des Bouches du Rhône Valérie Boyer a, elle, aussi pris le parti de glisser une critique indirecte aux médias en remerciant la chaîne CNews d’avoir été l’une des rares à avoir traité le sujet.

L’avocat Pierre Gentillet a pour sa part tenu à souligner «l’extraordinaire dignité» de la famille de la jeune victime le 27 juillet sur CNews, précisant que le décès du jeune homme n’avait pas donné lieu à «des voitures qui brûlent».

Un fait divers dramatique

Le 22 juillet, Enzo, un adolescent de 15 ans, a croisé deux «jeunes», âgés de 15 et 16 ans. C’est un regard de sa part dans leur direction qui aurait déclenché une altercation lors de laquelle il a reçu un coup de couteau.

Le jeune homme décédera à la caserne de pompiers située 100 mètres plus loin où un homme, sa mère et un ami tenteront de le réanimer. Les deux garçons à l’origine de la rixe ont pris la fuite à bord d’une voiture sans permis avant d’être interpellés. Celui qui est accusé d’avoir donné le coup de couteau a été mis en examen pour homicide volontaire. Le second est visé pour des faits de «violences délictuelles et non-assistance à personne en danger».

Alors que l’actualité médiatique s’est focalisée ces dernières semaines sur le décès de Nahel et plus récemment sur le cas d'Hedi, qui accuse des policiers de l'avoir passé à tabac en marge des émeutes, le décès d’Enzo aura moins mobilisé les rédactions.