1er-Mai : un demi-million de manifestants à Paris selon la CGT, 406 policiers et gendarmes blessés.

- Avec AFP

1er-Mai : un demi-million de manifestants à Paris selon la CGT, 406 policiers et gendarmes blessés.© Alain JOCARD
Policier de la BRAV-M devant l'incendie qui a menacé un immeuble, place de la Nation à Paris, le 1er mai 2023.
Suivez RT en français surTelegram

Ce 1er mai, 1,5 million de manifestants étaient attendus dans toute la France. L'intersyndicale entendait montrer qu'elle n'abandonnait pas le combat contre la réforme des retraites. De nombreuses violences ont éclaté, à Paris et à travers le pays.

Mise à jour automatique
  • Un total de 540 personnes ont été interpellées en France, dont 305 à Paris, lors des manifestations du 1er-Mai, a déclaré le 2 mai le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ajoutant que 406 policiers et gendarmes avaient été blessés sur le territoire national. Dans la capitale, 259 policiers et gendarmes ont été blessés, a précisé le ministre, interrogé sur BFM TV. 

  • Au coucher du soleil, plusieurs cortèges spontanés se dispersent dans les rues de Paris. Les forces de l'ordre tentent d'empêcher les attroupements.

  • Gérard Darmanin a rapporté que 108 policiers et gendarmes avaient été blessés pour l'heure. Les forces de l'ordre ont par ailleurs procédé à 291 interpellations. 

    Les images de heurts entre manifestants et forces de l'ordre place de la Nation à Paris se multiplient. 

  • Le canon à eau de la police est intervenu pour éteindre le brasier place de la Nation.

  • Un brasier a gagné la façade d'un immeuble, place de la Nation à Paris.

    Les forces de l'ordre ont, toujours place de la Nation, usé du canon à eau.

  • Les services de police ont dénombré 112 000 manifestants à Paris et 800 000 dans toute la France. 

    La CGT a revendiqué de son côté 550 000 manifestants à Paris et 2,3 millions en France.

  • La CGT a dénombré 550 000 personnes lors du défilé du 1er-Mai à Paris entre les places de la République et de la Nation, a-t-elle indiqué à l'AFP. La centrale syndicale avait revendiqué 400 000 manifestants à Paris lors de la précédente journée d'action contre la réforme des retraites, le 13 avril.

    La préfecture de police de Paris n'avait pas encore communiqué son estimation vers 16h30.

  • Gérald Darmanin a condamné «sans réserve» les violences qui ont émaillé les manifestations du 1er-Mai à travers la France. Manifestations au cours desquelles un policier a été gravement blessé, à Paris, par le jet d’un cocktail Molotov.

    «Les forces de l’ordre font face à des casseurs extrêmement violents venus avec un objectif : tuer du flic et s’en prendre aux biens des autres», fustige le ministre de l’Intérieur, qui précise qu’au moment de son tweet «plus de 60 interpellations» ont eu lieu dans l’Hexagone.

  • Le cortège parisien est à son tour le théâtre d’affrontements violents entre les forces de l’ordre et des éléments radicaux. Un policier a été blessé par le jet d’un cocktail Molotov.

  • Des tensions ont également été observées à Nantes, aux abords de la préfecture de Loire-Atlantique. Des éléments radicaux auraient tenté de pénétrer dans le bâtiment.

    La porte du garage du conseil départemental a été incendiée.

    Ainsi que des véhicules.

Découvrir plus

10h19 CET

«Je pense qu'on aura des centaines de milliers de manifestants, peut-être un million ou un million cinq», a estimé le 30 avril le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, rappelant qu'il y avait «300 points de rassemblement». Les autorités tablent sur 500 à 650 000 personnes sur tout le territoire, dont 80 à 100 000 à Paris. 

Le trafic aérien s'annonce très perturbé pour le retour du long week-end, avec 25 à 33% de vols annulés dans les plus grands aéroports français, des perturbations qui devraient se poursuivre à Orly le 2 mai.

Le cortège parisien s'élancera à 14h

«Cette fête des travailleurs se déroule dans l'unité syndicale et rien que ça, c'est historique», s'est réjoui le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot.

Le dernier défilé unitaire avec les huit principaux syndicats remonte à 2009, face à la crise financière (la CGT avait compté près de 1,2 million de manifestants, la police 456 000). 

«Ce sera familial, festif», a promis la numéro un de la CGT Sophie Binet, tandis que le député LFI François Ruffin a invité «tous les Français et les Françaises (...) à aller prendre un grand bain de soleil, bronzer en poussant les poussettes dans les rues de Paris et de partout dans le pays».

Dans la capitale, le cortège s'élancera à 14h de la place de la République vers la Nation, avec la présence annoncée de syndicalistes du monde entier. Les autorités attendent aussi 1 500 à 3 000 «Gilets jaunes» et 1 000 à 2 000 individus «à risque», de source policière. Enfin, 12 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 5 000 à Paris.

Les drones de la discorde

Interrogée le 30 avril sur la présence éventuelle de «black blocs», Sophie Binet a estimé que c'était «un problème», tout en se disant «inquiète» concernant «l'annonce de drones pour la sécurisation des cortèges», jugeant qu'on est «sur une pente dangereuse». 

Le tribunal administratif de Rouen a partiellement suspendu le 30 avril un arrêté préfectoral prévoyant l'usage de drones au Havre. Deux décisions sont attendues  concernant Paris et Bordeaux.

«Si ça aide à sécuriser des groupes radicaux, vous ne me trouverez pas à m'insurger», a déclaré ce 1er mai Laurent Berger sur France Info, ajoutant toutefois que «sur la question des libertés publiques, il faut être extrêmement vigilant».

«Les drones sont là aussi pour protéger les syndicats, a fait valoir sur RTL le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.

Ce 1er mai, qui fait figure de 13e journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, intervient pourtant après la validation de l'essentiel du texte par le Conseil constitutionnel et sa promulgation dans la foulée. 

Les syndicats tournent leurs regards vers deux nouvelles dates : le 3 mai, lorsque les «Sages» se prononceront sur une deuxième demande de référendum d'initiative partagée (RIP), et le 8 juin, lorsqu'une proposition de loi du groupe des députés Liot abrogeant la réforme sera au menu de l'Assemblée.

Si dans la rue comme dans les sondages la colère reste vive, au gouvernement certains veulent croire «qu'on a passé le plus gros en termes de contestation» et que ce 1er mai «peut être le baroud d'honneur de l'interprofessionnel».

Emmanuel Macron s'est donné le 17 avril «100 jours d'apaisement» et «d'action» pour relancer son quinquennat. Elisabeth Borne va envoyer des invitations aux syndicats «dans les jours qui viennent», selon les déclarations du ministre du Travail, Olivier Dussopt, ce 1er mai sur BFM TV.

«Cela n'effacera pas le désaccord sur les retraites mais il y a d'autres sujets (...) L’intérêt général est qu'il puisse y avoir un dialogue noué», a-t-il plaidé.

Au sein de l'intersyndicale, des divergences commencent à pointer, même si Frédéric Souillot assure «qu'il n'y a pas un gravier entre nous». D'ores et déjà, Laurent Berger a annoncé le 30 avril que la CFDT «irait discuter» avec la Première ministre si elle y était invitée, tandis que Sophie Binet a rappelé que l'intersyndicale avait prévu de prendre la décision «ensemble» dans la matinée du 2 mai.

Avec AFP

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix