Réforme des retraites : mobilisation record, deux nouvelles journées d'action les 7 et 11 février

Cliché pris à Toulouse, le 31 janvier 2023 (image d'illustration).© LIONEL BONAVENTURE Source: AFP
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Cliché pris à Toulouse, le 31 janvier 2023 (image d'illustration).
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Selon la CGT, 2,8 millions de personnes ont manifesté en France contre la réforme des retraites. Ils étaient 1,2 millions d'après le ministère de l'Intérieur. Les syndicats ont appelé à des journées d'action les 7 et 11 février.

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  • Selon le ministère de l'Intérieur, 1,212 millions de manifestants ont défilé dans toute la France.

  • Les syndicats appellent à des nouvelles mobilisations les 7 et 11 février contre la réforme des retraites.

  • La SNCF a supprimé 7 199 trains sur 9 633 prévus hors d'Ile-de-France, lors de la deuxième journée de grève contre la réforme des retraites, selon des données ouvertes du groupe public analysées par l'AFP. Dans le détail, la compagnie a supprimé 423 TGV sur 650 (65%), 6 706 TER sur 8 901 (75%) et 68 Intercités sur 74 (92%), ainsi que 2 Ouigo Train Classique sur 8 (25%), soit un taux d'annulation global de presque 75%.

    Ces données ne prennent pas en compte la banlieue parisienne (Transilien), qui habituellement concentre 40% des trains SNCF et transporte 70% des clients SNCF Voyageurs. Leur circulation était très perturbée le 31 janvier, avec seulement 1 train sur 10 sur de nombreuses lignes et de nombreux tronçons ne fonctionnant qu'aux heures de pointe ou pas du tout.

  • Selon la CGT, 2,8 millions de personnes ont manifesté dans tout l'Hexagone.

  • D'après la préfecture de police de Paris, 87 000 personnes ont défilé à Paris alors que la CGT annonce 500 000 participants.

  • Selon le cabinet Occurrence, régulièrement critiqué, 55 000 personnes étaient présentes dans le défilé parisien.

  • Le police a annoncé avoir procédé à 7 000 contrôles «en périphérie de la manifestation» parisienne.

    23 interpellations ont été effectuées à Paris, d'après la préfecture de police de la capitale.

  • Selon des images de l'agence Ruptly, plusieurs personnes ont été blessées lors de la dispersion de la manifestation parisienne.

  • La police a largement fait usage de gaz lacrymogène sur la place Vauban, à quelques encablures des Invalides, où la manifestation parisienne devait se disperser, selon notre journaliste présent dans le cortège Lucas Léger.

  • D'après notre journaliste sur place dans la manifestation parisienne Lucas Léger, les forces de l'ordre ont atteint les cortèges des syndicats.

    Des interpellations ont également eu lieu.

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Des centaines de milliers de manifestants sont attendus dans les rues de France pour un deuxième round de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats tablant sur une participation encore plus massive que lors de la journée du 19 janvier

Celle-ci avait rassemblé environ un million de manifestants selon les autorités et plus de deux millions selon la CGT, en opposition au recul à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite.

Déjà mobilisés les 26 et 27 janvier, les salariés des raffineries et des centrales sont à nouveau en grève ce 31 janvier. La participation est élevée dans les raffineries de Feyzin (Rhône) et de Donges (Loire-atlantique), avec respectivement 80 et 90% de grévistes, un taux qu'on retrouve à la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), tandis que le dépôt de carburants de Flandres (Nord) est en grève à 100%. Dans les centrales d'EDF, les grévistes ont procédé dans la nuit du 30 au 31 à des baisses de production électrique de «près de 3 000 mégawatts», mais sans provoquer de coupures, a indiqué la CGT à l'AFP.

De fortes perturbations sont attendues dans les transports, à commencer par les trains, avec 25 à 30% de TGV en circulation. Dans le métro parisien, le trafic devrait être moins perturbé que le 19 janvier, selon la RATP. Les aéroports sont également affectés, les contrôleurs aériens étant en grève. Dans l'éducation, la moitié des enseignants du premier degré n'ira pas travailler, selon le Snuipp-FSU.

Outre la participation des salariés, l'entrée des étudiants dans la mobilisation sera l'un des enjeux de la journée : diverses assemblées générales se sont en effet tenues dans les universités pour tenter de mobiliser au maximum. Une intersyndicale regroupant des organisations étudiantes dont l'Unef et la Fage a appelé «à se mobiliser massivement» dans un communiqué du 27 janvier.

Le gouvernement se sent droit dans ses bottes

La Premier ministre Elisabeth Borne a déclaré le 29 janvier que le report de l'âge légal de départ à 64 ans n'était «plus négociable», recevant le soutien du président Emmanuel Macron, qui a défendu sa réforme lors d'un déplacement à la Haye. Selon le chef de l'Etat, celle-ci est «indispensable quand on se compare en Europe» et permettra selon lui de «sauver notre système» par répartition. Le 30 janvier, la chef de file des députés insoumis Mathilde Panot a répliqué que «le retrait du texte n'est pas négociable» et que les manifestations feraient office de «motion de censure populaire». A Marseille, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a de nouveau reproché à LFI de «bordéliser» le débat pour «empêcher systématiquement le gouvernement d'avancer».

Le projet phare du quinquennat est arrivé le 30 janvier sur la table de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, première étape d'un parcours parlementaire qui s'annonce très houleux. Car les discussions ont été assez agitées : «Si on vous coupe le jus deux-trois heures dans vos permanences, je ne veux pas vous entendre pleurer», a lancé, entre autres, le communiste Sébastien Jumel lors du débat sur le régime des industries électriques et gazières, sous les protestations des macronistes, en référence aux actions envisagées par les grévistes du secteur de l'énergie. Face à l'impopularité de la réforme, la majorité connaît aussi quelques tiraillements, certains députés ayant fait part de leur intention de ne pas voter le texte en l'état. Les Républicains apparaissent également divisés sur le sujet, alors que les macronistes ont besoin de rallier les voix des élus du parti d'Eric Ciotti pour faire adopter ce projet controversé.

Les cotes de popularité d'Emmanuel Macron et d'Elisabeth Borne accusent chacune une chute de cinq points en un mois et demi pour s'établir respectivement à 36% et 31%, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale, paru ce 31 janvier.

 

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