Covid-19 en France : la barre des 100 000 cas quotidiens confirmés à nouveau franchie
Pour la première fois depuis le mois de juillet, le seuil des 100 000 contaminations quotidiennes confirmées par les autorités sanitaires, a été dépassé le 6 décembre. L’hôpital fait face à plusieurs épidémies, mais aussi à un manque de personnel.
Moins de trois semaines avant Noël, la barre symbolique des 100 000 nouvelles contaminations quotidiennes au Covid-19 enregistrées par les autorités a été franchie le 6 décembre, d’après les données de Santé Publique France – ce qui, selon Le Figaro, n'était plus arrivé depuis le 19 juillet dernier. Bien que ce nombre soit à prendre avec précaution, dans la mesure où il correspond aux tests positifs réalisés sur une seule journée (la veille), le nombre des contaminations a augmenté de 15% sur une semaine.
Hausse également, mais moins prononcée, au niveau des hospitalisations : 20 614 patients sont hospitalisés au 6 décembre, chiffre en hausse de 8% sur sept jours. Quant aux soins intensifs, indicateur phare du gouvernement, 1 120 patients y étaient hospitalisés, pour un taux d’occupation des lits de 22%. Soit une hausse de 4% sur une semaine. 117 décès imputés au Covid-19 ont été recensés en 24 heures.
L’hôpital face à trois épidémies... et au manque de personnel
Face à la hausse des indicateurs ces dernières semaines, le gouvernement et les autorités sanitaires multiplient les appels aux Français à aller se faire vacciner ainsi qu’à remettre le masque dans les lieux publics. Cette «huitième vague» de Covid s’ajoute, cet hiver, à l’épidémie de grippe saisonnière ainsi qu’à un épisode de bronchiolite d’une virulence inédite en dix ans (selon Santé Publique France), augmentant sensiblement l’afflux aux urgences de patients nécessitant une hospitalisation.
Les hôpitaux sont en outre toujours en proie à une pénurie de personnel. Début août, alors que la France sortait de la «septième vague» de Covid et faisait face à des épisodes successifs de canicules, le syndicat Samu-Urgences de France (SUdF) estimait à 90% le nombre de services d’urgence qui tournaient au ralenti.
Il s'agit du «pire été que nous ayons connu aux urgences sur le territoire national. Nous n'avions jamais eu de situations de ce type-là auparavant» avait déploré, quelques semaines plus tard, le docteur Marc Noizet, chef du service d'urgence du groupe hospitalier de la région de Mulhouse et successeur de François Braun à la présidence du SUdF.