Electricité : des coupures ciblées si les Français ne baissent pas leur consommation en janvier ?
- Avec AFP
La Commission française de régulation de l'énergie a averti que des coupures ciblées et tournantes d'électricité pourraient être organisées en janvier en cas de météo trop froide et si les Français ne réduisent pas leur consommation lors des alertes.
La présidente de la Commission de régulation de l'énergie, Emmanuelle Wargon, a, ce 19 novembre, averti les Français qu'ils pourraient faire l'objet de coupures d'électricité ciblées et tournantes à partir du mois de janvier.
«On pensait que les risques commenceraient dès novembre ou décembre, et maintenant on est plus tranquille, on est vraiment rassuré sur novembre et décembre, en revanche comme il y a eu des décalages [de remise en production de certaines centrales nucléaires] chez EDF, on a une forme d'inquiétude ou de vigilance pour janvier», a-t-elle déclaré sur France Info.
Je suis très convaincue que le premier jour Ecowatt rouge, tout le monde prendra ça au sérieux.
Selon les prévisions publiées le 18 novembre par le gestionnaire du réseau électrique RTE, en janvier, EDF devrait être en mesure de fournir 40 gigawatts (GW), soit 65% de la capacité nucléaire installée. «On est plutôt autour de 50, voire au maximum autour de 60 GW. Or, on sera plutôt autour de 40, et avec 40 GW, on n'a pas beaucoup de marge de manœuvre», a expliqué Emmanuelle Wargon concernant les capacités à cette période de l'année.
La responsable a assuré qu'il n'y aurait «pas de blackout». «Le système qui saute, ça ne se produira pas. Le pire qui peut se produire, ce sont des coupures ciblées, décidées, et qui tournent d'une ville à l'autre», a-t-elle déclaré avant d'ajouter : «Je suis très convaincue que le premier jour Ecowatt [dispositif d'alerte] rouge tout le monde prendra ça au sérieux» pour réduire ponctuellement sa consommation et ainsi éviter une coupure, a-t-elle poursuivi.
Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE a averti la veille qu'il existait désormais un risque «élevé» de tensions sur le réseau électrique français en janvier, en raison du redémarrage plus lent que prévu de réacteurs nucléaires EDF.