Jadot estime que les écologistes doivent arrêter de voter les motions de censure de la Nupes
© STEPHANE DE SAKUTIN Source: AFP
Alors que les projets de motion de censure se multiplient au sein d'un hémicycle houleux, l'eurodéputé EELV Yannick Jadot estime que son parti doit arrêter de voter les motions proposées par la NUPES, et tacle au passage Jean-Luc Mélenchon.
L'ancien candidat écologiste à la présidentielle et eurodéputé Yannick Jadot a expliqué sa vision des motions de censure sur Franceinfo le 7 novembre.
«Je pense qu'à un moment donné il faut qu'on arrête de les voter», a-t-il estimé à une question portant sur la volonté de La France insoumise de déposer une motion de censure à chaque usage de l'article 49.3 de la Constitution par le Premier ministre.
🗣 Le RN vote les motions de censure de la Nupes ➡️ "Je ne souhaite pas que ce fait s’établisse. Je pense qu’à un moment il faut que les écologistes ne les votent plus” dit Yannick Jadot. Il dénonce “la stratégie de Jean-Luc Mélenchon qui est de faire alliance avec tout le monde” pic.twitter.com/Pn5VaGhEhy
— franceinfo (@franceinfo) November 7, 2022
«Nous souhaitons garder sur la question de la motion de censure un caractère d'exception pour mobiliser aussi politiquement», a-t-il justifié, précisant que vouloir faire alliance avec «tout le monde» n'était pas sa «position», taclant au passage la «stratégie» de Jean-Luc Mélenchon. «C'est pas ma position de considérer que potentiellement élaborer des motions de censure pour qu'elles soient votables par le Rassemblement national est de bonne politique», a-t-il encore affirmé.
Le 1er novembre, le leader insoumis avait fustigé une partie des députés de la Nupes dans une note de blog dans laquelle il revenait sur l'échec d'une motion de censure déposée par La France insoumise (LFI) la veille en qualifiant d'«étrange» le débat relatif à l’utilité de présenter ce type de texte.
«Quelle aberration !», avait écrit, à l'intention des élus de gauche n'ayant pas voté la censure, l'ancien candidat des Insoumis à la présidentielle. «Sous prétexte de "refuser les voix RN", ils finissent en fait, sans oser le dire, par soutenir le gouvernement Macron en refusant sa chute», alors que «la lutte pour mettre fin au régime macroniste, à la misère, à la faim, à l’allongement de l’âge de départ à la retraite mérite mieux», avait-il déploré. Il s'en était également pris aux «adversaires internes» de la Nupes, ciblant Fabien Roussel et les partisans de Yannick Jadot et de François Hollande.
