100 000 doses du vaccin contre la variole du singe ont été livrées en France
- Avec AFP
La campagne de vaccination contre la variole du singe commence à monter en puissance en France avec plus de 100 000 doses déjà livrées dans les centres alors que l'Agence nationale de santé publique pointe une progression du nombre de cas confirmés.
Santé publique France a fait savoir le 18 août que le nombre de cas confirmés de variole du singe recensés ces derniers mois s'élevait à 2 889. Ainsi que le rapporte l'AFP, il s'agit, pour l'écrasante majorité, d'adultes de sexe masculin, à l'exception de 34 femmes et sept enfants.
Concernant la répartition géographique des cas selon le lieu de résidence ou de signalement, l'Île-de-France reste largement en tête avec près de 1 700 cas recensés, suivie des régions Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur avec respectivement 251, 217 et 203 cas. Par ailleurs, la contamination d'un chien par ses maîtres à Paris a été rapportée la semaine dernière dans la revue médicale The Lancet.
Le nombre de nouveaux cas enregistrés en une semaine diminue légèrement par rapport à celui de la semaine précédente : 216 contre 250. Mais, selon l'Agence nationale de santé publique, cela ne traduit pas forcément un ralentissement de l'épidémie car les personnes cas contact ayant des signes cliniques évocateurs ne sont pas nécessairement testées.
Une campagne de vaccination destinée aux groupes les plus exposés
Pour contrer l'épidémie, plus de 100 000 doses de vaccin ont d'ores et déjà été livrées d'un bout à l'autre du territoire. Au total, 189 lieux de vaccination (centres, pharmacies...) ont été ouverts en France.
Au 17 août, 43 767 doses avaient été administrées, rapporte le ministère de la Santé.
Un chiffre encore éloigné des 37 000 vaccinations hebdomadaires demandées la semaine dernière par des associations afin de permettre la vaccination avant la fin de l'été de l'ensemble du public jugé à risque de contamination.
Depuis le 11 juillet, la vaccination contre la variole du singe est proposée sur l'ensemble du territoire aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et aux personnes trans déclarant des partenaires sexuels multiples, aux travailleurs du sexe et aux professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.
Cette population cible a été estimée en juillet, pour les seuls hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes multipartenaires au cours des six derniers mois, à «environ 250 000 personnes» par la Haute autorité de santé (HAS).