Chef du gouvernement de Tripoli : «La présence de troupes étrangères sur notre sol est inacceptable»
Crise libyenne, coopération avec l'OTAN et relations avec Moscou, le Premier ministre libyen Fayez el-Sarraj évoque ces dossiers dans une interview exclusive avec RT.
La lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine affectent «négativement la situation en Libye», estime le chef du gouvernement libyen d'union nationale, basé à Tripoli. Pour régler ce problème, il «est prêt» à en discuter avec le maréchal Khalifa Haftar, son principal opposant dans la crise libyenne, commandant en chef de l'Armée nationale libyenne.
Reste que la tentative de dialogue la plus récente, opérée avec l'aide de l'Egypte, n'a pas été un franc succès : la réunion n'a tout simplement pas eu lieu. Une situation qui «désole» l'homme d'Etat libyen. «Après tout, il devrait être possible de discuter des problèmes, des points de divergence sur un accord politique et, ensemble, essayer de prendre des décisions», regrette-t-il.
Car pour lui, l'important c'est d'«unifier le pays» : «Nous ne faisons aucune distinction entre les Libyens. Beaucoup de ceux qui servent Khalifa Haftar, reçoivent leurs salaires de Tripoli. Nous essayons d'unifier le pays, d’unir les forces armées, les autres institutions et les organisations de la société civile afin de surmonter les difficultés actuelles», explique le chef du gouvernement d'union nationale.
Au niveau international, Tripoli est prêt à collaborer «avec tout le monde». Ainsi, en ce qui concerne «la formation militaire et l'assistance aux forces armées» libyennes, son gouvernement demande de l'aide à l'OTAN. «Nous avions demandé de l'aide du côté américain et avons reçu une réponse positive à notre demande. Cependant, nous rejetons avec intransigeance toute présence militaire étrangère en Libye. Nous considérons que la présence de troupes étrangères et de bases militaires étrangères sur notre territoire est inacceptable», précise le chef du gouvernement de Tripoli.
Quant aux relations avec la Russie, Fayez el-Sarraj évoque leurs «profondes racines». «Nos pays coopèrent à différents niveaux et dans divers domaines. La Russie a des relations particulières avec certaines forces politiques en Libye», précise-t-il. «Nous croyons que la Russie peut jouer un rôle positif dans le rétablissement de la stabilité et de la sécurité en Libye», a conclu l’homme politique.
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