L'annonce de la réélection d'Alexandre Loukachenko avec environ 80% des voix (contre quelque 10% pour sa principale rivale, Svetlana Tikhanovskaïa) a déclenché dès le 9 août 2020 dans toutes les grandes villes de Biélorussie des manifestations de contestation des résultats du scrutin, ainsi qu'un mouvement de grève.
La police a réagi en procédant à des milliers d'arrestations dans les soirs qui ont suivi le scrutin. Des personnes libérées ont témoigné à l'AFP de privation d'eau ou de nourriture durant leur détention, ou encore de passages à tabac.
Alexandre Loukachenko a rapidement dénoncé les mobilisations anti-gouvernementales en évoquant, notamment, «des appels à téléguider» les protestataires depuis l'étranger. A plusieurs reprises, il a suggéré que les manifestants contestant sa réélection étaient manipulés par des forces extérieures. En outre, les partisans du chef d'Etat réélu ont eux aussi organisé des mobilisations dans le pays.
La Commission électorale centrale de la Biélorussie a rejeté toutes les plaintes au sujet d'une non-validité des résultats de l'élection présidentielle. Néanmoins, le 17 août, le chef de l'Etat biélorusse a fait savoir qu'une nouvelle élection présidentielle pourrait se tenir si une nouvelle Constitution était adoptée par référendum.