L’Allemagne attend 400 000 chômeurs issus de l'immigration d'ici l’an prochain, selon un rapport
Si Berlin espérait que la crise migratoire permettrait de combler son manque de main d’œuvre industrielle, un document de l’Agence fédérale pour l’emploi qui a fuité montre que les réfugiés ne rentreront pas si facilement sur le marché du travail.
D'après les informations contenues dans ce rapport, 81% des migrants déjà arrivés en Allemagne ne posséderaient aucune qualification (c’est-à-dire, pas même un certificat de fin d’études). Seuls 8% posséderaient un diplôme académique, ajoute l’étude, qui date du mois d’octobre.
400000 new benefit claimants in Germany this year. Federal Employment Agency delighted. Unemployment creates jobs. https://t.co/8wzilcGSDH
— Pat Condell (@patcondell) 29 Octobre 2015
Si l’on prend en compte les 1,5 millions de demandeurs d’asile attendus par le pays en 2015 (selon les estimations récentes du quotidien national Bild), cela signifierait que 1,2 millions de personnes arriveraient sur le territoire allemand sans posséder le moindre niveau d’éducation.
Dans le document, l’Agence indique s’attendre à ce que, l’année prochaine, 400 000 nouveaux demandeurs d’emploi soient des migrants fraîchement arrivés dans le pays. A titre de comparaison, le nombre total de demandeurs d'emploi tournait, en juillet 2015, autour de 2,8 millions, d'après les chiffres officiels cités par l'agence de presse Reuters. Le document qui a fuité révèle aussi que les réfugiés seraient en majorité assez jeunes, puisque 73% auraient entre 15 et 35 ans.
Toutefois, l’organisme allemand reste optimiste, estimant que la situation va créer des postes, particulièrement en son propre sein. Il conclut que «l’intégration des réfugiés est une chance pour l’Agence fédérale pour l’emploi et la société dans son ensemble. Mais nous devons tous être solidaires».
Lire aussi : Le fossé se creuse entre une frange de la société allemande et son gouvernement
Internes Papier: 400.000 neue Sozialfälle durch Asylkrise » https://t.co/Dq0NBr3f3Q
— Junge Freiheit (@Junge_Freiheit) 26 Octobre 2015
Les informations, qui ont été révélées par l’hebdomadaire Junge Freiheit, n'ont pas été reprises par les plus gros médias allemands. L’Agence fédérale pour l'emploi a confirmé qu'un de ses document avait effectivement fuité, sans pour tant faire de commentaires à ce propos. Ces nouvelles données contredisent notamment l’information diffusée en juillet par le journal télévisé national Taggeschau, qui affirmait que 90% des demandeurs d’asile sur le territoire étaient dotés d’un diplôme, au minimum de fin d’études.