Nouvelle envolée du cours de l'action GameStop à Wall Street
- Avec AFP
Le titre GameStop s'est envolé de plus de 100% en fin de séance le 24 février alors que son responsable financier, Jim Bell, a annoncé quitter ses fonctions le 26 mars. Le titre avait atteint 347 dollars le 27 janvier.
Le revendeur de jeux vidéo GameStop, au cœur de la saga boursière de ce début d'année, a de nouveau été la cible d'une fièvre spéculative le 24 février 2021 à Wall Street. Le titre, qui a été suspendu plusieurs fois en raison d'une trop forte volatilité, s'est envolé de plus de 100% en fin de séance pour atteindre 91,71 dollars, selon l’AFP.
Cette montée en flèche a eu lieu au lendemain de l'annonce de la démission de son responsable financier, Jim Bell, qui quittera ses fonctions le 26 mars. GameStop a assuré dans un document transmis au gendarme boursier américain que cette décision n'était pas motivée par «un désaccord avec l'entreprise sur tout sujet ayant trait aux activités, aux règlements ou aux pratiques de l'entreprise».
Un pic de clôture à plus de 347 dollars le 27 janvier
Selon le site Business Insider, qui cite des sources proches du dossier, Jim Bell aurait été «mis à la porte» par l'actionnaire et activiste Ryan Cohen, récemment entré au capital et au conseil d'administration de la compagnie. La prise de participation au sein de GameStop de Ryan Cohen, co-fondateur du site de vente en ligne de produits pour animaux Chewy, avait été l'un des éléments déclencheurs du brusque mouvement de hausse de l'entreprise à Wall Street fin janvier.
Une armée d'investisseurs amateurs, échangeant notamment leurs conseils et opinions sur un populaire forum du site Reddit, avait décidé de se porter massivement vers cette chaîne de magasins, faisant grimper son prix en Bourse. En achetant massivement des actions GameStop, le résultat ne s’était pas fait attendre : le titre avait pris près de 20% le 25 janvier, avait doublé le lendemain, et avait vu son cours multiplié encore par 2,35 le 26 janvier, pour atteindre 347,51 dollars à la clôture alors qu'il ne valait que 2,57 dollars en mars 2020.
En agissant de la sorte, ces boursicoteurs avaient notamment souhaité donner tort à de grands fonds d'investissement et des barons de Wall Street, qui avaient eux parié sur un effondrement de GameStop au vu de ses résultats financiers médiocres, de son modèle économique visiblement dépassé et de ses perspectives de croissance moroses.
Une frénésie spéculative avait alors gagné l'ensemble du marché pendant plusieurs séances et suscité de vives réactions de la part des régulateurs et des élus américains. Ces responsables cherchent à savoir si certains acteurs financiers, dont des fonds spéculatifs et des plateformes de courtage, ont tenté de manipuler le marché pour limiter leurs pertes. Après un pic de clôture à plus de 347 dollars le 27 janvier dernier, l'action GameStop était retombée, s'établissant à un peu plus de 40 dollars le 19 février.