Elon Musk, le patron de Tesla, est désormais l'homme le plus riche du monde
- Avec AFP
Porté par la flambée du cours en bourse de Tesla, Elon Musk détrône le patron d'Amazon, Jeff Bezos, et devient en conséquence l'homme le plus riche du monde.
Elon Musk, le patron du constructeur de véhicules électriques haut de gamme Tesla, s'est hissé, le 7 janvier, au rang d'homme le plus riche du monde grâce à l'envolée des actions en bourse, devançant ainsi Jeff Bezos. Grâce à la flambée des titres de Tesla – dont il détient 18% – à Wall Street, le fantasque entrepreneur âgé de 49 ans, qui dirige également SpaceX, est passé devant le fondateur d'Amazon, selon les calculs de l'agence Bloomberg qui tient à jour un classement des milliardaires.
Jeff Bezos détenait jusqu'à présent le titre d'homme le plus fortuné de la planète depuis 2017. Viennent ensuite Bill Gates, le fondateur de Microsoft, l'empereur du luxe Bernard Arnault (LVMH) et le patron de Facebook Mark Zuckerberg, âgé de seulement 36 ans.
Alors que le cours de l'action Tesla, multiplié par plus de sept en 2020, montait encore à Wall Street le 7 janvier, la fortune de l'ingénieur d'origine sud-africaine a atteint 188,5 milliards de dollars peu après l'ouverture de la séance, dépassant d'1,5 milliard celle de Jeff Bezos. La richesse d'Elon Musk est majoritairement constituée d'actions, dont une partie servent de garantie collatérale à des prêts pour investir dans ses sociétés, selon le magazine économique Forbes.
Le patron de la Silicon Valley, qu'il a quittée pour le Texas à la fiscalité plus souple, a promis qu'il donnerait la moitié de sa fortune à des œuvres de charité, affirme le magazine. Mais pour l'instant, il est loin de l'avoir fait, ayant expliqué dans un tweet en 2018 qu'il ferait «de gros versements dans 20 ans quand Tesla serait stabilisée».
Le 6 janvier, la valorisation de Tesla en Bourse avait dépassé pour la première fois la barre des 700 milliards de dollars à la clôture alors que le titre avait terminé en hausse de presque 3% à 755,98 dollars. Le 7 janvier en milieu de séance, l'action a dépassé les 800 dollars, grimpant de 6%. Malgré la pandémie, le ralentissement de l'économie et le chômage, la Bourse américaine a caracolé de record en record à la fin de l'année 2020 avec l'engouement des fonds de placement comme des petits porteurs pour les grands noms en vogue comme Tesla.
Une fortune construite à la corbeille
Et mi-décembre, le groupe du milliardaire a connu sa consécration boursière en intégrant le prestigieux indice S&P 500, regroupant les 500 plus grandes sociétés cotées aux Etats-Unis. La compagnie pèse davantage que General Motors, Ford, Fiat-Chrysler, Toyota, Honda et Volkswagen cumulés.
Pourtant, les ventes du groupe restent bien loin des constructeurs traditionnels : Tesla n'a écoulé que 499 550 voitures sur l'année 2020, bien loin par exemple de Volkswagen et ses 11 millions de véhicules vendus en 2019.
Il est toutefois un des seuls fabricants à avoir tiré son épingle du jeu en 2020, alors que le marché automobile a subi un coup d'arrêt au printemps avec la fermeture temporaire des usines et de nombreux concessionnaires aux Etats-Unis face à la propagation du Covid-19.
La société Tesla est parvenue à faire grimper ses livraisons de 36% dans le monde l'an dernier quand GM voyait ses ventes reculer de 11,8% aux Etats-Unis.
Le groupe d'Elon Musk bénéficie de l'engouement des investisseurs pour les véhicules électriques et du fait qu'il a réussi à gagner de l'argent pendant cinq trimestres consécutifs. Grâce à sa nouvelle usine à Shanghaï, Tesla est bien implantée en Chine, un pays qui pourrait, selon le cabinet Deloitte, représenter 49% du marché des véhicules électriques en 2030.