Impôts et cotisations en France dépassent pour la première fois 1 000 milliards d'euros par an
- Avec AFP
C'est une première, selon un rapport parlementaire, les prélèvements obligatoires ont dépassé 1000 milliards d’euros en France en 2017, le plus haut niveau jamais atteint. Cela représente 45% du PIB.
Les prélèvements obligatoires ont dépassé pour la première fois la barre des 1 000 milliards d'euros en France en 2017, année de transition entre le quinquennat de François Hollande et celui d'Emmanuel Macron, selon un rapport parlementaire sur le projet de budget 2019.
D'après ce document, publié le 12 octobre par le rapporteur du budget Joël Giraud (LREM) et repéré par le journal Les Echos, l'ensemble des impôts et cotisations recouvrés par les administrations publiques ont atteint cette année-là 1 038 milliards d'euros. C'est 43,3 milliards de plus que le chiffre atteint en 2016, qui s'élevait à 994,7 milliards, précise le rapport.
En pourcentage du produit intérieur brut (PIB), le taux de prélèvements obligatoires a atteint en 2017 son point le plus haut, 45,3%. Les cotisations sociales ont pesé pour 37% des prélèvement obligatoires et les impôts pour 63%. Ce taux devrait retomber à 45% du PIB en 2018 et à 44,2% en 2019, en raison des baisses d'impôts décidées par le gouvernement. Il s'agit principalement de la suppression de la taxe d'habitation, de la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune et de la mise en place de la «flat tax» sur les revenus du capital.
Malgré tout, la quantité d'impôts et de cotisations recouvrés par l'Etat, les collectivités et la sécurité sociale devrait continuer à augmenter, pour atteindre 1 057 milliards d'euros en 2018 et 1 070 milliards en 2019. Cela s'explique par l'«évolution spontanée» des recettes fiscales, souligne Joël Giraud dans son rapport, destiné à éclairer les parlementaires sur le projet de loi de finances, qui sera débattu à l'Assemblée nationale à partir du 15 octobre. Les rentrées d'impôts augmentent en effet quand l'activité économique croît, la bonne tenue de l'économie stimulant notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l'impôt sur le revenu, lié au salaire. Le taux de croissance attendu pour cette année comme pour l'an prochain, 1,7% dans les deux cas selon le gouvernement, laisse entrevoir une hausse des recettes fiscales en volume supérieure aux baisses prévues par le gouvernement.