Le président sud-africain appelle de ses vœux la création d'une monnaie unique africaine
Vieux serpent de mer, la création d'une monnaie unique africaine a été une nouvelle fois évoquée, par Pretoria, à la veille du sommet extraordinaire de l'Union africaine qui s'est tenu le 20 mars et a vu la signature d'un traité de libre échange.
Le 20 mars, à la veille du sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA) au Rwanda, où les représentants de 44 pays se sont réunis pour signer le traité de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a prôné la création d'une monnaie unique pour l'Afrique. Selon lui, cette nouvelle monnaie pourrait notamment stimuler le commerce transfrontalier.
#Ramaphosa We must rid ourselves of this colonial mentality that demands we rely on other people’s currency. Perhaps the day, the hour and the moment could have arrived for us to create a single African currency #AfCFTA2018
— PresidencyZA (@PresidencyZA) 20 mars 2018
#Ramaphosa Amongst the issues we discussed, was that we must resolve the challenge of issuing of visa to people of Rwanda wanting to visit South Africa
— PresidencyZA (@PresidencyZA) 20 mars 2018
«Nous devons nous débarasser de cet esprit colonial exigeant que nous dépendions des monnaies des autres. Peut-être que l'heure est venue pour nous de créer une monnaie unique africaine. Notre attention ne doit pas se porter sur nos pays respectifs, mais sur le continent dans son ensemble, afin que s'ouvrent de grandes opportunités», a déclaré Cyril Ramaphosa à ses homologues africains. Actuellement, il y a plus de 40 monnaies différentes en Afrique et nombre d’entre elles ont souffert de séries de dévaluations. En 2008, la monnaie du Zimbabwe avait atteint un taux d'inflation annuel record de 231 000 000%.
Le traité instituant la ZLEC, qui vient d'être approuvé, instaurera la plus grande zone de libre-échange en termes de nations participantes depuis la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'accord devrait entrer en vigueur dans six mois, et les dirigeants impliqués espèrent qu'il accroîtra le niveau de vie de 1,2 milliard d'Africains.
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