Trump propose à May un accord commercial post-Brexit : d'autres pays auraient aussi fait des offres
C'est une bonne nouvelle pour Londres, qui négocie avec Bruxelles sa sortie de l'UE : plusieurs pays souhaiteraient déjà conclure des accords commerciaux bilatéraux avec le Royaume-Uni. Donald Trump s'est même montré très enthousiaste à ce sujet.
Après sa rencontre avec le Premier ministre britannique Theresa May, le président des Etats-Unis a annoncé ce 8 juillet qu'il comptait sur la mise en place «très, très prochaine» d'un partenariat commercial entre son pays et le Royaume-Uni. La question de cette alliance a été évoquée au cours d'une rencontre bilatérale à Hambourg, en marge du sommet du G20.
«J'ai une relation très privilégiée avec Theresa May», s'est réjoui Donald Trump, pour expliquer son optimisme quant à la signature d'un accord sur les échanges entre les deux pays dans un futur proche. «Ce sera un accord très puissant», a-t-il assuré, soulignant qu'«aucun pays n'est plus proche [des Etats-Unis] que ne l'est le Royaume-Uni». Avant cette rencontre, un haut responsable britannique, cité par le Guardian, avait fait savoir que celle-ci se concentrerait sur «les progrès concernant un accord commercial post-Brexit américano-britannique».
Alors que Londres engage des négociations difficiles en vue de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le président américain semble donc décidé à soutenir le gouvernement britannique dans ses nouvelles orientations commerciales. Cependant, la signature d'un tel accord ne peut pas intervenir, selon le droit européen, avant que Londres ait formellement quitté l'UE.
[Chine, Inde et Japon] ont manifesté un fort désir de construire des relations commerciales ambitieuses avec nous
Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls à vouloir développer leurs relations commerciales avec Londres. En parallèle à cette annonce, plusieurs autres pays auraient préparé le terrain. «Ces pays ont manifesté un fort désir de construire des relations commerciales ambitieuses avec nous», s'est félicité Theresa May. Le Premier ministre britannique a mentionné les Etats-Unis, mais également le Japon, la Chine et l'Inde.
Un an après le vote sur le Brexit, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont commencé le 19 juin dernier leurs négociations. Londres et Bruxelles doivent se mettre d'accord sur les conditions de leur divorce d’ici fin mars 2019. Theresa May soutient l'idée d'un «Brexit dur», incluant une sortie du marché unique européen, de l'union douanière et des différents accords commerciaux dont le Royaume-Uni bénéficiait au titre de son appartenance à l'Union. Le fait que des accords bilatéraux soient discutés sont non seulement un argument qui devrait peser lors des négociations mais aussi une bonne nouvelle pour l'économie britannique post-Brexit.
Lire aussi : La France confirme préparer avec l'Allemagne une «feuille de route» sur la zone euro