40 millions d'euros d'amende pour SFR-Numericable, le groupe de Patrick Drahi
L'Autorité de la concurrence a annoncé avoir infligé à l'opérateur de télécommmunications SFR une amende de 40 millions d'euros, assortie de nouvelles injonctions, pour non-respect des engagements pris lors de son rachat par Numericable en 2014.
La note est salée pour le groupe SFR : 40 millions d'euros d'amende, infligée par l'Autorité de la concurrence. Cette dernière reproche en particulier à l'opérateur de ne pas avoir respecté les engagements relatifs à un contrat de co-investissement dans le déploiement de la fibre jusqu'au domicile (FTTH), signé en 2010 avec son concurrent Bouygues Telecom.
«Il ne s'agit pas d'une sanction contre des pratiques anti-concurrentielles mais du fait du non-respect des engagements pris», a précisé la présidente de l'Autorité, Isabelle da Silva, lors d'un point de presse. SFR pour sa part a indiqué qu'il ferait appel de la décision de l'Autorité de la concurrence.
Dans le détail, cette dernière reproche à l'opérateur de ne pas avoir respecté les délais de traitement des raccordements à la fibre promis par Numericable et d'avoir réalisé moins de la moitié des raccordements prévus.
En 2014, «au grand dam», selon Les Echos du 14 mars 2014, d'Arnaud Montebourg, alors ministre de l'Economie, le groupe Vivendi décidait de revendre le groupe de téléphonie SFR à Numericable, propriété de l'homme d'affaires Patrick Drahi, plutôt qu'à Bouygues Telecom.
Fusion-acquisition controversée en 2014
C'est Bernard Mourad, réputé proche de Xavier Niel, propriétaire du groupe Free, qui pilotera la fusion entre SFR et Numericable pour le compte de la banque d'affaires américaine Morgan Stanley.
En octobre 2016, Bernard Mourad a démissionné d'Altice Media Group, propriétaire de SFR-Numericable, pour rejoindre l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron.
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— RT France (@RTenfrancais) February 22, 2017
Cette amende n'est pas la première sanction liée au rachat de SFR par Numericable. Début novembre, l'Autorité de la concurrence avait déjà infligé une amende de 80 millions d'euros au groupe Altice Media pour avoir entamé avant l'obtention de feu vert les opérations de fusion entre SFR et Numericable. Altice est aujourd'hui un géant des médias qui comprend entre autres BFMTV-RMC, Libération et L'Express.