Souveraineté économique : Marine Le Pen veut «renationaliser la dette française»

 Souveraineté économique : Marine Le Pen veut «renationaliser la dette française»© JOEL SAGET / AFP Source: AFP
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Marine Le Pen est entrée dans le détail de son programme économique où l'Etat, en tant que régulateur joue un rôle important. Son objectif ? Recouvrer la souveraineté budgétaire et monétaire, les deux seuls leviers de la politique économique.

«L'euro n'est plus qu'un cadavre qui bouge encore», a déclaré Marine Le Pen, le 2 mars à Paris, dans un discours de près de 45 minutes détaillant son programme économique. «La question n'est plus de savoir si on va sortir de l'euro mais quand et dans quelles conditions», a poursuivi la présidente du Front national (FN). Aussi la candidate a-t-elle réitéré sa proposition d'un «rétablissement d'une monnaie nationale», comme façon de sortir en bon ordre de l'euro.

Mais le retour de la souveraineté monétaire n'est qu'un des deux piliers de la politique économique que prône Marine Le Pen. La candidate à la présidentielle appelle également à la maîtrise de la politique budgétaire. Depuis l'entrée en vigueur en 2013 du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), les Etats signataires doivent en effet soumettre leur budget à la Commission européenne pour qu'elle le valide.

Marine Le Pen propose également d'«engager la renationalisation de la dette française [...] qui a été placée à plus de 65% hors de France», a souligné la présidente du FN, une «sujétion aux ordres des fonds d'investissement internationaux que rien ne justifie». Les Etats membres se trouvent en effet dans l'incapacité de contrôler leur dette – n'ayant plus la maîtrise de leur budget, ni de la monnaie – si ce n'est par la baisse des dépenses ou encore des salaires réels.

«Etat stratège»

Et pour mener à bien cette reconquête de la souveraineté économique, Marine Le Pen fait de l'Etat un acteur central. Son approche est à bien des égards «gaullienne», s'inspirant des fameuses Trente glorieuses, qui ont profité d'une économie de marché pilotée par l'Etat, avec une Banque de France autorisée à prêter de l'argent à l'Etat. Une facilité de trésorerie qui a disparu avec la loi dite «Pompidou-Giscard», votée le 3 janvier 1973, selon le FN.

«Partout, l'Etat [reprendra] ses fonctions essentielles d'incitateur, de garant et d'arbitre», a martelé Marine Le Pen, ajoutant : «Oui, la maîtrise des comptes publics est vitale [...] oui, l'endettement public peut être un piège, oui financer des dépenses courantes à crédit est une pente redoutable.» 

Depuis la loi de 1973, l'Etat est obligé de se financer sur les marchés financiers, et, 40 ans après, la dette approche des 100% du produit intérieur brut. Les dispositions de cette loi ont été verrouillées dans le traité de Maastricht en 1992 et par l'article 123 du traité de Lisbonne.

Lire aussi : Les Pays-Bas hors de la zone euro ? Le Parlement se penche sur la question

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