Une filiale de Facebook condamnée à payer 500 millions de dollars pour vol de technologies

Récemment rachetée par le groupe de Mark Zuckerberg, la firme de réalité virtuelle Oculus, accusée d’avoir volé des technologies à une autre entreprise pour concevoir un casque de jeu vidéo, a été jugée en partie coupable.
Au terme d’un procès qui s’est déroulé le 1er février au Texas, Oculus, une filiale de réalité virtuelle de Facebook, a été condamnée à payer 500 millions de dollars de dédommagement à ZeniMax, un spécialiste des jeux vidéo, rapporte l'AFP. Cette somme est nettement inférieure aux quatre milliards de dollars qu'avait réclamé le plaignant.
ZeniMax avait déposé sa plainte contre Oculus en 2014, peu après le rachat de cette dernière par Facebook pour environ 2 milliards de dollars.
#Hawaï : #Zuckerberg attaque des dizaines de familles en justice pour les forcer à vendre leurs terres https://t.co/vCQIYKkoT7pic.twitter.com/xyfRPnDyT0
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Lors du procès, ZeniMax a argumenté que certains de ses brevets, codes informatiques et savoir-faire techniques sur la réalité virtuelle avaient été utilisés par un ancien salarié et avaient joué un rôle central dans le développement du Rift, le casque de réalité virtuelle qu'Oculus a fini par lancer sur le marché en 2016.
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D'après ZeniMax, Facebook aurait dû s'en rendre compte lorsqu'il a décidé d'acheter Oculus. Lorsque le patron-fondateur du réseau social, Mark Zuckerberg, a été appelé à la barre, les avocats de Zenimax ont tenté de le pousser à reconnaître qu'il s'était précipité pour signer l'accord de vente, sans forcément procéder à tous les examens approfondis nécessaires.
Oculus affirmait pour sa part et depuis le début que la plainte était «sans fondement», et que ZeniMax n'avait contribué à aucune de ses technologies. Lors du procès, la défense a notamment affirmé que les plaignants étaient «jaloux» du succès d'Oculus et de son acquisition par Facebook. Ils ont affirmé que le moment du dépôt de la plainte montrait qu'elle était motivée par l'espoir de récupérer de l'argent des profondes poches du réseau social.
#Facebook devra dorénavant "respecter la loi française", annonce la justice https://t.co/CkTIIojBwcpic.twitter.com/0D3Zva2S6d
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Les jurés n'ont retenu aucun élément de culpabilité contre Facebook lui-même, mais plusieurs chefs d'inculpation, dont des violations de copyright et des ruptures de contrat, contre Oculus, ses co-fondateurs Palmer Luckey et Brendan Iribe, ainsi que contre John Carmack, un ingénieur qui avait travaillé pour une filiale de ZeniMax avant de partir chez Oculus.
Oculus et la réalité augmentée font partie des créneaux jugés porteurs d'avenir auxquels Facebook consacre d'importants investissements actuellement. Les joueurs de jeux vidéo sont l'une des premières cibles pour l'instant, mais Mark Zuckerberg a affirmé à plusieurs reprises voir dans la réalité virtuelle la prochaine grande plateforme informatique, avec notamment des applications dans les communications, l'éducation ou le commerce.