Trump considère un candidat au Trésor qui veut abolir la FED et retourner à l'étalon-or
Les pronostics se poursuivent sur la composition de la future administration Trump. Le président-élu a reçu lundi 28 novembre John Allison, un libertarien critique notoire de la Réserve fédérale, comme possible candidat au Trésor, selon Bloomberg.
La course au secrétariat au Trésor américain est en train de prendre une tournure inattendue. Si le ministère clé semblait promis il y a quelques jours encore à Steve Munchins, ancien de Goldman Sachs et proche du sulfureux Georges Soros, Bloomberg rapporte qu'un nouveau candidat a émergé ces derniers jours.
John Allison a en effet rencontré Donald Trump lundi 28 novembre et serait en lice pour le prestigieux ministère selon des sources qui ont connaissance du processus de sélection, citées par le média américain.
John Allison, former CEO of BB&T, on meeting with Trump: It looked like a job interview and also a sincere effort to get a little advice pic.twitter.com/tFX5xF7WDo
— FOX & Friends (@foxandfriends) November 29, 2016
Allison, 68 ans, a un profil atypique par rapport à ses concurrents. Pas tant par son parcours professionnel, il a dirigé dans sa carrière la banque BB&T ainsi que la banque d'investissement Moelis & Co, mais par ses idées. Il pilote le think tank libertarien Cato Institute à travers lequel il a notamment violemment critiqué la Réserve fédérale (FED), militant pour son abolition.
«Je me débarrasserai de la Réserve fédérale parce que la volatilité de l'économie est principalement causée par la FED» a t-il écrit en 2014 dans une publication de l'institut. En défenseur du marché libre, il explique dans son article qu'il est préférable de laisser le marché s'auto-réguler, et que selon lui, la FED nuit à la stabilité du système financier. «Le marché crée des bulles, mais la Fed les aggrave», conclut-il son pamphlet.
Dans sa logique libertarienne, il suggère d'abandonner l'assurance par le gouvernement des comptes bancaires jusqu'à 250 000 dollars et développe l'idée que le système bancaire soit soutenu par l'étalon-or.
Alors que la candidature de Munchins peut être considérée comme étant dans la lignée de ses prédécesseurs, celle d'Allison sort notablement des conventions établies outre-atlantique. L'imprévisible milliardaire, qui ne s'est pas privé de critiquer l'action de la FED durant sa campagne électorale – l'accusant entre autres d'être trop «politique» en gardant les taux d'intérêts bas – avait peut-être de la suite dans les idées.
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