Travail forcé en Malaisie : Samsung et Panasonic sur le banc des accusés

Travail forcé en Malaisie : Samsung et Panasonic sur le banc des accusés© Bazuki Muhammad Source: Reuters
Un travailleur migrant à Kuala Lumpur. L'économie malaisienne utilise une large main-d'œuvre étrangère principalement indonésienne, bangladeshi et népalaise
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Des ouvriers immigrés népalais seraient pris au piège en Malaisie par des entreprises sous-traitantes de Samsung et Panasonic. Le secteur de l'électronique représente 35% de l'économie d'exportation du pays et recourrait souvent au travail forcé.

Le quotidien britannique The Guardian a enquêté auprès de 30 migrants népalais qui fabriquaient des produits pour Samsung et Panasonic en Malaisie. Certains de ceux qui travaillent pour Samsung sont directement employés par la société, mais la majorité d'entre eux sont embauchés par une entreprise de fourniture de main-d'œuvre. Les travailleurs qui assemblent ou fabriquent des pièces pour Panasonic sont employés par des entreprises de sous-traitance.

D'après l'investigation menée en Malaisie et publiée le 21 novembre dans les colonnes du journal britannique, ces travailleurs népalais auraient été piégés. Certains des migrants ont affirmé devoir payer des honoraires illégaux (entre 600 et 800 euros) à leurs recruteurs pour obtenir le poste.

A Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, des ouvriers qui fabriquent des pièces pour Panasonic ont expliqué travailler debout 14 heures par jour, semaine après semaine pour tenter de rembourser les sommes d'argent qu'ils doivent à leurs recruteurs. 

«Si je pouvais trouver un moyen de revenir en arrière, je partirais tout de suite, mais je suis pris au piège par mes dettes» a déclaré un ouvrier népalais, qui fabrique des pièces pour Panasonic. «95% des travailleurs ici ferait de même» a-il affirmé.

Des ouvriers qui assemblent des produits Panasonic dans la ville de Johor Bahru ont également témoigné qu'ils ne recevaient que 154 euros par mois, soit  la moitié de ce qui leur avait été promis. «Je ne serais pas venu ici si j'avais su les conditions réelles et le salaire. J'ai été manipulé», a déploré un migrant népalais. 

Selon ces travailleurs immigrés, la confiscation de leur passeport par leur employeur restreint fortement leur liberté de mouvement et les laisse sans défense face à l'arbitraire des autorités malaisiennes.

Après les révélations du Guardian, Panasonic et Samsung ont annoncé avoir ouvert des enquêtes. Samsung a promis que si des violations venaient à être découvertes, l’entreprise prendrait «des mesures correctives immédiates et, dans l'avenir, suspendrait ses activités avec les entreprises qui se trouvent en infraction».

Le secteur de l'électronique en Malaisie représente près de 35% de l'économie d'exportation du pays. En 2014, un rapport de l'ONG Vérité a révélé que près d'un tiers des travailleurs du secteur de l'électronique sont en situation de travail forcé. 

Lire aussi : Des migrants mineurs issus de la «Jungle» de Calais seraient forcés à ramasser des fruits

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