Le marché de la dette publique bat des records (négatifs) aux Etats-Unis
Les premiers effets économiques du Brexit se font sentir, et pas qu'au Royaume-Uni. Mardi 5 juillet, le rendement des obligations américaines à dix ans, toujours positif, continuait de reculer, après avoir touché la veille son plus bas historique.
Leur rendement a reculé à 1,357% en milieu de journée à Wall Street contre environ 1,47% vendredi et 2,4% il y a un an, faisant mécaniquement monter le prix des obligations. Les bons du Trésor à 30 ans évoluaient dans la même direction avec un rendement tombé, pendant la journée, à 2,138% contre 2,178% vendredi. Une chute, ici aussi, à un niveau sans précédent.
Cette chute, réduisant les coûts de financement de l'Etat américain sur les marchés, reflète une ruée sur les valeurs refuges au moment où le Brexit fait souffler un vent d'incertitude sur l'économie mondiale. «La conscience des risques a rapidement ressurgi la semaine dernière», peu de temps après le référendum britannique, explique Xavier Chapard, analyste chez Credit Agricole.
Les conséquences du référendum sur le Brexit ont provoqué un repli des Bourses, un affaiblissement marqué de la livre et une ruée vers le havre obligataire. Selon la Banque d'Angleterre, la livre sterling a chuté en moyenne de 9% face aux autres grandes monnaies entre le référendum du 23 juin et le 1er juillet, atteignant le 5 juillet un nouveau plus bas historique en 31 ans face au billet vert, atteignant 1,3055 dollar. La valeur des actions des grandes banques, elle, a plongé en moyenne de 20% à Londres et le taux des obligations d’Etat britanniques à 10 ans a perdu 52 points de base.