Pétrole : L'Algérie dénonce «l'immobilisme» de l'OPEP et menace de boycotter la prochaine réunion
Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Salah Khebri, a déclaré à la presse que l’Algérie risquait de boycotter la réunion de l’OPEP s’il n’y avait pas d’accord préalable sur la baisse de la production afin d'enrayer la chute des prix.
«Nous n’irons pas à une réunion s’il n’y a pas un accord au préalable, mais les tentatives se poursuivent. Il y a la proposition du Venezuela [qui souhaite au moins un gel de la production au niveau actuel] que nous encourageons, mais la solution ne peut plus venir de l’OPEP à elle seule, car elle a assez réduit ses quotas, mais avec les pays non-OPEP», comme la Russie.
«C’est en 2014 que l’organisation aurait dû réagir», a affirmé Salah Khebri, avant de déclarer que l’Algérie ne participerait pas à la prochaine réunion de l’OPEP sans accord préalable.
L’Algérie, qui représente 3% de la production de l’OPEP, ne peut agir seule sur les prix, et appelle à un élargissement de la coopération avec les pays producteur de pétrole non adhérents à l’organisation, comme la Russie. Mais l’opposition de l’Arabie Saoudite au projet de réduction de la production de pétrole, qu’elle met sous condition de la diminution de l’exportation du brut iranien (que Téhéran souhaite faire arriver à un niveau de 500 000 barils par an).
Le ministre de l'energie #Algerie-n reconnait l'echec de ses 2 initiatives de reduction de la production OPEP https://t.co/wKgODh4RSv
— ReDa Amrani (@Redasbox) 15 Février 2016
Les ventes de pétrole et de gaz représentent 95% des recettes extérieures du pays, et la fiscalité pétrolière compte pour 60% du budget de l’Etat. Face à la forte baisse des cours du pétrole, l’Algérie a été contrainte d’instaurer des mesures d’austérité, comme le gel du recrutement des fonctionnaires.
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