Algérie : Hisense et Condor s’allient pour créer «le plus grand complexe industriel en Afrique»
© Facebook Condor
L’entreprise algérienne Condor spécialisée dans l’électronique a annoncé, le 18 février, la signature d’un contrat avec le groupe chinois Hisense visant à établir une usine géante de climatiseurs en Algérie. La majorité de la production doit être destinée à l'export.
L'algérien Condor et le chinois Hisense ambitionnent de créer en Algérie le «plus grand complexe industriel d'Afrique» afin d'y produire «deux millions de climatiseurs Hisense par an» a annoncé le 18 février le groupe algérien.
Le président fondateur du Groupe Condor, Abderrahmane Benhamadi, et le vice-président de Hisense pour la région Afrique et Moyen-Orient, Jason Ou, ont signé le contrat lors d'une cérémonie en marge de l’évènement MAE Hisense 2025, qui s’est tenu en Égypte en présence de l’ambassadeur d’Algérie au Caire, Mohamed Sofiance Berrah.
Le lieu choisi pour accueillir le futur complexe industriel est Bordj Bou Arreridj où se trouve le siège social de la société Condor.
Selon le communiqué de presse publié par la société algérienne, ce complexe industriel devra produire jusqu’à deux millions de climatiseurs par an portant la marque chinoise Hisense. 80% de cette production sera consacrée à l’exportation alors que les 20% restant couvriront les besoins du marché local en Algérie.
Des exportations rapportant 300 millions de dollars par an
Dans une déclaration accordée à TSA Algérie, le directeur général de Condor, Mohamed Daas, a fait savoir que 200 millions de dollars seraient investis pour que l’usine entame la production à partir de 2026. Il a aussi précisé que l’exportation des 1,6 millions de climatiseurs qui seront produits en Algérie rapporterait 300 millions de dollars par an.
Selon le patron de Condor la signature de ce contrat traduit la volonté du groupe chinois de faire de l’Algérie un hub industriel pour atteindre les marchés européens et africains. Cet accord survient après deux années de collaboration entre les deux parties pour la production d’appareils électroménager dont une partie est destinée à l’exportation.
«Avec la suppression des taxes douanières dans le cadre des différents accords de libre-échange et des conventions bilatérales signées par l’Algérie, il est plus facile de produire et d’exporter à partir de l’Algérie que de Chine», a fait savoir Mohamed Daas.
