Crise bancaire : le gendarme financier allemand met en garde contre de nouveaux «à-coups»

- Avec AFP

Crise bancaire : le gendarme financier allemand met en garde contre de nouveaux «à-coups»© Michael M. Santiago / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Des traders, à la Bourse de New York, le 13 mars 2023 (photo d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

La crise bancaire qui a éclaté en mars en partant de faillites d'établissements aux Etats-Unis pourrait connaître de nouveaux «à-coups», a prévenu le patron du gendarme financier allemand, Mark Branson.

«Depuis mars, le système financier mondial subit une sorte de test de résistance en temps réel», a déclaré ce 9 mai Mark Branson, président de l’Autorité fédérale de supervision financière (BaFin), en référence à la série de faillites de banques régionales américaines et à l'acquisition forcée du Crédit Suisse en déroute par son rival helvétique UBS.

Si la phase aiguë de cette crise semble passée, «les périodes de stress se produisent généralement souvent par à-coups», a-t-il prévenu devant la presse.

En zone euro, avec les hausses de taux d'intérêt en cours, les banques profitent d'un côté de produits d'intérêt en hausse, alors que d'un autre côté la valorisation d'obligations à leur bilan peut rapidement perdre en valeur quand les taux remontent. Ce phénomène a provoqué la chute brutale de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB).

Des crises qui surviennent «beaucoup plus vite qu'avant»

La «vigilance» est donc de mise alors que «les paniques bancaires et les crises de liquidité se produisent de nos jours beaucoup plus vite qu'avant», selon Mark Branson. Il n'y a toutefois «pas de raisons rationnelles pour une crise de liquidité dans les institutions allemandes», a assuré le superviseur.

Il est néanmoins «crucial de tirer les leçons des derniers mois» et regarder «attentivement si et, le cas échéant, où nous devrions renforcer la réglementation, la surveillance» dans l'Union européenne, a affirmé Mark Branson. «Des renflouements gouvernementaux coûteux et impromptus ne peuvent pas être la voie à suivre», a-t-il souligné. En d'autres termes, sortir les petits instituts défaillants plus vite du marché devrait être possible, selon lui.

S'agissant des grandes institutions d'importance systémique, «aucune ne devrait être trop grande pour faire faillite» et être dissoute, a jugé l'ancien patron du superviseur suisse Finma jusqu'en 2021, qui avait directement le Crédit Suisse sous sa surveillance. La chute de cet établissement helvétique séculaire avait été précipitée par les remous du système bancaire aux Etats-Unis où plusieurs banques ont récemment fait défaut.

Après les défaillances en série de Silvergate, de Silicon Valley Bank (SVB) et de Signature à la mi-mars, c’était au tour de First Republic d’être fermée le 1er mai par les autorités américaines. Ces dernières avaient dans la foulée annoncé le rachat des actifs de cet établissement régional par JPMorgan Chase. Le naufrage de First Republic constitue la deuxième plus grosse faillite bancaire de l'histoire des Etats-Unis, après celle de Washington Mutual en 2008.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix