Situé sur la ligne de front dans le Donbass, un monastère est resté quasiment inaccessible pendant près de trois ans. Les moines demeurés sur cet îlot de prière au milieu de terrains minés ont soutenu de leur mieux les habitants de leur village.
Fondé en 1998 par un starets célèbre, le monastère orthodoxe Saint-Nicolas-Saint-Basile attirait de toute part les pèlerins. En 2022, il s’est retrouvé sur la ligne de front, côté russe. Pris quotidiennement pour cible par l’armée ukrainienne pendant des mois, il est aujourd’hui réduit à l’état de ruines. Pourtant, des moines et des moniales sont restés. Isolés du monde, ils se sont consacrés entièrement à la prière. Ils ont survécu grâce au courage de volontaires bravant les dangers de routes minées pour leur porter de l’alimentation qu’ils s’empressaient de partager avec les habitants du village. Avec humilité, ils le reconnaissent : à l’épreuve de la guerre, chacun a pu prendre conscience de sa valeur en tant qu’homme et tirer de l’exemple de jeunes soldats des leçons de courage.