Tous les deux jours, ils démontent leurs tentes et se déplacent vers un autre endroit. Il est impossible de faire autrement car les rennes ont besoin de nouveaux pâturages. La civilisation a également pénétré dans la toundra : les jeunes préfèrent de plus en plus les villes et les agglomérations aux pâturages…
Pour le peuple indigène des Nenets, la vie tourne autour de l’élevage des rennes, qui fournit aux nomades nourriture, abri et moyen de transport. En suivant leurs animaux ils se déplacent souvent, tout en vivant dans une tente couverte de fourrures qu’ils construisent eux-mêmes. Ils doivent régulièrement changer de d'endroit pour le campement car s'ils ne le font pas, les rennes finiront par dégrader le sol de la zone de pâturage avec leurs sabots, empêchant la croissance du lichen l’année suivante et exposant potentiellement l’ensemble de la population des rennes et les familles des éleveurs à la famine.
Habitués à des conditions de vie difficiles, les enfants Nenets aident leurs parents à s’occuper des troupeaux, à construire des luges traditionnelles, et sont adaptés au régime alimentaire typique des Nenets, composé de viande de renne, de poisson et de baies. Lorsqu’il est temps pour eux d’aller à l’école, certains parents s’inquiètent de voir leurs enfants préférer le confort de la vie urbaine à leur mode de vie nomade traditionnel, tandis que d’autres pensent que la vie en ville offre un meilleur avenir à leurs enfants.