L'attitude de l'Occident face à la Russie a pris une tournure tout à fait radicale. Mais peut-on soudainement se mettre à haïr une nation toute entière ? N'y a-t-il pas là des précédents ou une tendance de fond ?
Si la russopobie est frappante depuis le début de l'opération militaire lancée par Moscou en Ukraine en février 2022, il est évident qu'elle existait avant ces événements. Depuis 2014, après le coup d'Etat du Maïdan et le rattachement de la Crimée à la Russie? Non, bien avant. Cela se compte en siècles. Il faut remonter au grand schisme religieux qui instaura la division entre catholiques et orthodoxes.
A travers les propos du Marquis de Custine, d'Alexis de Tocqueville, et d'autres penseurs, nous découvrons que la russophobie est un phénomène constant en Occident, qui ne faiblit que lorsque la Russie perd en influence. Comme le dit le journaliste et écrivain Guy Mettan : «Plus la Russie est puissante, plus forte est la russophobie en Occident. C’est donc bon signe pour la Russie. Si la russophobie est forte, c’est signe que la Russie est forte. Au contraire, quand le chaos règne en Russie, en temps de crise, par exemple après la Première Guerre mondiale ou après la chute de l’Union soviétique, il n’y avait pas de russophobie en Occident.»
Un film qui explore les ressorts de ces relations complexes entre l'est et l'ouest.