Guinée : Mamady Doumbouya élu président selon des résultats provisoires

Le président de la transition guinéenne, Mamady Doumbouya, a remporté l’élection présidentielle du 28 décembre, d’après des résultats provisoires annoncés le 30 décembre à Conakry. Ce scrutin marque l’aboutissement du processus de retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays riche en ressources minières.

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Mamady Doumbouya, à la tête des autorités de transition depuis 2021, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle en Guinée, selon des résultats provisoires communiqués le 30 décembre par l’organe électoral. Il aurait obtenu 86,72 % des suffrages exprimés, une majorité qui lui permet d’éviter un second tour.

Ancien officier des forces spéciales, Mamady Doumbouya avait accédé au pouvoir en septembre 2021 après la destitution du président Alpha Condé, en fonction depuis 2010. Depuis, il dirige une période de transition politique destinée à rétablir un régime civil.

La Cour suprême dispose d’un délai de huit jours pour examiner et valider les résultats définitifs, en cas de contestation. La victoire du président de la transition, qui lui confère un mandat de sept ans, était largement anticipée. Plusieurs figures majeures de l’opposition, dont l’ancien président Alpha Condé et le chef de file historique de l’opposition Cellou Dalein Diallo, résident actuellement à l’étranger, laissant place à une concurrence électorale dispersée.

À l’origine, le cadre juridique de la transition excluait les responsables en exercice de toute candidature électorale. Cette disposition a été supprimée après l’adoption d’une nouvelle Constitution lors d’un référendum organisé en septembre. Selon la présidente de l’organe électoral, Djenabou Touré, le taux de participation a atteint 80,95 %, un chiffre remis en cause par des responsables de l’opposition, qui évoquent une mobilisation limitée, notamment à Conakry.

Le 29 décembre, le candidat de l’opposition Faya Lansana Millimono a dénoncé, lors d’une conférence de presse, des « pratiques frauduleuses systématiques » et affirmé que les observateurs n’avaient pas été autorisés à superviser les opérations de vote et de dépouillement. Les autorités n’ont pas réagi à ces accusations.