RDC : lancement du projet d’extension de la capitale Kinshasa
© Facebook / Projet d'Extension de la Ville de KinshasaLe président congolais Félix Tshisekedi a procédé, le 22 décembre, au lancement du Projet d’extension de la ville de Kinshasa. Ce vaste programme urbain et industriel, présenté comme structurant pour l’avenir de la capitale, prévoit la création d’une nouvelle cité moderne à l’est de Kinshasa, avec un démarrage des travaux annoncé pour 2026.
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a lancé officiellement, le 22 décembre, le Projet d’extension de la ville de Kinshasa à Maluku, lors d’une cérémonie marquée par la pose de la première pierre. L’événement s’est tenu dans la commune de Maluku, à plus de 60 kilomètres du centre-ville, au pied des plateaux de Batéké. Les autorités annoncent le début effectif des travaux au premier trimestre de 2026.
Baptisé « Kinshasa Kia Mona », ce projet s’inscrit dans une stratégie de long terme visant à répondre à la forte croissance démographique de la capitale congolaise. Kinshasa, qui compte près de 20 millions d’habitants, n’occupe actuellement qu’environ 40 % de l’espace qui lui est officiellement attribué. Une situation qui alimente la pression foncière, l’urbanisation informelle et la saturation des infrastructures existantes.
Une nouvelle ville sur 40 000 hectares
Estimé à plus de 50 milliards de dollars, le projet prévoit la création d’une cité moderne et industrielle s’étendant sur plus de 40 000 hectares mis à disposition par l’État congolais. Selon les projections officielles, cette future agglomération pourrait accueillir jusqu’à cinq millions d’habitants et disposer d’infrastructures sociales, économiques et administratives lui permettant de fonctionner de manière autonome.
Le modèle de financement annoncé repose sur une combinaison de partenariats public-privé (PPP), de prêts bancaires, d’interventions de banques de développement, de montages de type BOT (Build-Operate-Transfer), de garanties foncières, de levées de fonds et de subventions.
Un pôle industriel au cœur du projet
Au centre du programme figure un pôle industriel multisectoriel, organisé autour de huit parcs spécialisés, couvrant notamment les hautes technologies, les industries de transformation, la pharmacie et l’économie circulaire.
Les autorités évoquent l’implantation de 1 200 usines sur une période de cinq ans et la création d’environ 225 000 emplois directs, dont 30 000 dès la première année, principalement destinés aux jeunes qualifiés.
Lors de la cérémonie, Félix Tshisekedi a également posé la première pierre d’une cité industrielle sino-congolaise ainsi que celle d’une plateforme hospitalière de pointe. Cette dernière comprendra notamment un centre régional d’oncologie. Le projet hospitalier est financé à hauteur de 133 millions d’euros par un consortium belgo-marocain, via un crédit de la Banque publique d’investissement française, en partenariat avec une banque allemande.