Madagascar : une expédition russo-malgache étudie les foyers de peste et renforce la surveillance épidémiologique
Une équipe de 17 experts russes et malgaches a conduit à Madagascar une première expédition conjointe destinée à étudier les foyers naturels de peste. Menée par le service fédéral russe Rospotrebnadzor, l’initiative a permis de tester les méthodes russes de surveillance épidémiologique et à former des spécialistes locaux.
Dans le cadre d'une expédition conjointe organisée par le Service fédéral russe de surveillance des droits des consommateurs et du bien-être humain (Rospotrebnadzor), pour étudier les foyers naturels de peste sur l'île de Madagascar, 17 chercheurs russes et malgaches ont exploré, pendant seize jours, la région centrale d’Amoron’i Mania, considérée comme une zone à forte importance épidémiologique. Il s'agit de la première expédition de ce type à Madagascar.
Selon le communiqué de Rospotrebnadzor, cette mission a permis de valider les approches russes d’organisation de la surveillance de la peste, de démontrer l’efficacité des moyens de diagnostic et des équipements de laboratoire, et de mener des recherches sur d’autres infections naturelles focales présentes dans l’île.
Deux laboratoires mobiles, déjà offerts par le service russe à la partie malgache, ont été mobilisés. Parallèlement, huit spécialistes malgaches ont été formés à la surveillance épizootiologique et au diagnostic des maladies infectieuses.
Rospotrebnadzor souligne que l’étude des agents pathogènes en Afrique permet d’identifier précocement les menaces biologiques et d’en prévenir la propagation vers la Russie. L’agence renforce également les capacités des États africains dans la lutte contre les épidémies, en s’appuyant sur l’expérience et les technologies russes.
Importée d’Inde en 1898, la « peste noire » est devenue endémique à Madagascar, où des épidémies surviennent régulièrement. Selon l’Organisation mondiale de la santé, entre 200 et 400 cas — majoritairement de forme bubonique — sont recensés chaque année. En 2017, le pays avait connu une flambée de peste pulmonaire d’une ampleur inédite, puisqu’elle avait atteint les grandes villes.
