Félix Tshisekedi : la RDC ne vendra pas ses ressources minières «aux enchères»

Tout en soutenant les efforts américains pour un accord de paix entre la RDC et le M23, le président congolais a affirmé vouloir développer le secteur minier de son pays à travers des partenariats avec la Chine et les États-Unis. Il a aussi accusé le Rwanda de continuer à soutenir les rebelles.

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Dans ses déclarations aux journalistes à New York, le 22 septembre, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, est revenu sur le rôle des États-Unis, qui ont servi de médiateur pour faciliter la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Le président congolais a cependant souligné que, malgré son soutien aux efforts américains de médiation, cela « ne signifie pas que nous allons vendre aux enchères nos ressources minières », rapporte l’agence de presse britannique Reuters.

« Dans le cadre de ce partenariat, nous travaillerons au développement du secteur minier, au renforcement de la chaîne de valeur et au développement des infrastructures, avec une attention particulière portée à l’énergie », a indiqué Félix Tshisekedi, qui a aussi fait savoir que son pays avait signé un partenariat stratégique avec la Chine. « Aujourd’hui, nous négocions un partenariat similaire avec les États-Unis. Et nous espérons pouvoir le conclure prochainement », a-t-il déclaré, sans apporter de plus amples précisions sur le contenu de ces accords.

Accusations contre le Rwanda

Selon Félix Tshisekedi, l’accord de paix, signé en juin dernier avec le Rwanda sous médiation américaine, n’a pas réussi à mettre un terme aux affrontements dans l’est de la RDC, mais il a tout de même adressé des remerciements à Donald Trump pour les efforts de son administration visant à stopper les hostilités.

Pour les officiels congolais, la réussite de l’accord passe avant tout par la cessation du soutien du Rwanda au M23, accusé par Kinshasa de commettre des atrocités dans l’est de la RDC. Dans ce volet, Félix Tshisekedi a déclaré que le Rwanda « a feint de retirer ses troupes, mais en réalité, il renforce son soutien au M23 ».

Ces accusations sont réfutées par le groupe rebelle, qui nie avoir attaqué des civils. Le Rwanda dément, pour sa part, tout soutien au M23, affirmant que ses forces n’agissent que selon le principe de la légitime défense.

Lors de la rencontre entre Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame, sous médiation qatarie, qui s’est tenue en mars dernier, un appel a été lancé par les deux hommes à un cessez-le-feu, ouvrant ainsi la voie à des discussions directes entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23. Cependant, les deux parties ne sont pas parvenues à conclure un accord de paix avant la date butoir fixée au 18 août dernier.