Togo : l’ex-ministre des Armées Marguerite Gnakadé arrêtée à Lomé
L’ex-ministre togolaise des Armées, Marguerite Gnakadé, a été arrêtée le 17 septembre à son domicile de Lomé. Elle a été conduite à la police judiciaire, où elle doit être entendue pour «incitation à la rébellion», selon une source policière.
Le 17 septembre, en fin de matinée, plusieurs unités de police ont investi la ruelle menant au domicile de Marguerite Gnakadé, dans la capitale togolaise. L’ancienne ministre des Armées a été interpellée avant d’être transférée à la direction centrale de la police judiciaire. Aucune communication officielle n’a suivi, mais une source policière évoque une enquête pour « incitation à la rébellion ».
Nommée à la tête des Armées en 2020, Marguerite Gnakadé avait marqué l’histoire en devenant la première femme à occuper ce poste au Togo, avant d’être écartée du gouvernement deux ans plus tard. Depuis, elle s’est illustrée par ses critiques régulières à l’égard du pouvoir sur les réseaux sociaux, diffusant vidéos et messages appelant à un changement de leadership.
Très active dans le mouvement du 6 Juin, qui réclame la démission du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis près de vingt ans, elle avait tenté de rejoindre les manifestations organisées par ce collectif. Fin août, dans une vidéo largement relayée, elle appelait à une « transition pacifique », affirmant que « Faure Gnassingbé a échoué » et que son maintien au pouvoir serait « une erreur ».
Ancienne directrice générale de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie, Marguerite Gnakadé est aussi connue pour ses liens familiaux avec le président, dont elle fut la belle-sœur.