Le Burkina Faso progresse dans la reconquête du territoire national, selon le ministre de la Défense

La progression du taux de reconquête du territoire burkinabè, qui échappait jusque-là au contrôle de l’État, semble donner satisfaction aux autorités du pays, qui réalisent des progrès consistants chaque année dans la lutte contre le terrorisme, selon les chiffres communiqués par le ministre de la Défense.

Lire aussi

Le Soudan accuse Abou Dhabi de financer des mercenaires colombiens

Au Burkina Faso, le général de brigade Célestin Simporé, ministre de la Défense et des Anciens combattants, a exposé le 4 août devant le Premier ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo un état des lieux de la reconquête du territoire national, jugé positif par la presse locale. Le taux d’occupation du territoire burkinabè s’élève désormais à 72,70 %, contre 70,89 % en décembre 2024, soit une progression de près de deux points en six mois.

Cité par les médias burkinabés, Célestin Simporé a attribué ces progrès à la reconquête de la vallée du Sourou, notamment de la localité de Di, à la stabilisation des villes de Diapaga et Djibo, au ravitaillement régulier de plusieurs localités, au redémarrage économique de la ville de Boungou, ainsi qu’au retour progressif de l'administration dans certaines zones auparavant inaccessibles.

Redressement face à la menace terroriste

Célestin Simporé a indiqué que le taux de réalisation des activités sécuritaires s’était établi à 36,62 % au 30 juin 2025. « Plusieurs actions engagées durant cette période devraient connaître leur aboutissement en fin d’année », a déclaré le ministre, qui a aussi salué la détermination des forces engagées sur le terrain pour la reconquête, la sécurisation et la stabilisation du pays.

Un projet de rapport sur l’état de la gouvernance au Burkina Faso pour l’année 2024, soumis également au Premier ministre en juillet dernier, faisait état d’une reconquête du territoire national, estimée à 71 % pour l’année 2024, gagnant aussi deux points de pourcentage par rapport aux 69 % évalués en 2023.

Ces progrès sont considérés par les autorités du pays comme un indicateur de redressement face à la menace terroriste qui sévit dans le pays depuis 2015, causant un lourd bilan estimé à des milliers de morts et des millions de déplacés.

Face à ces performances sécuritaires, le chef du gouvernement s’est dit satisfait et a donné ses instructions pour poursuivre le recrutement de personnel, renforcer l’acquisition d’équipements militaires et accélérer la formation des forces combattantes.