Kenya : des heurts entre la police et les manifestants auraient fait au moins deux morts par balle

Kenya : des heurts entre la police et les manifestants auraient fait au moins deux morts par balle© X / Timely Africa
Manifestations au Kenya, le 25 juin 2025
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Des milliers de manifestants ont déferlé dans les rues au Kenya pour commémorer les protestations antigouvernementales meurtrières de l’année dernière. Selon un bilan toujours provisoire, deux manifestants auraient été tués et plus d’une dizaine d’autres blessés. Le gouvernement a également tenté de censurer la couverture par les médias locaux.

Selon la presse kényane, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs provinces du pays, ce 25 juin, pour dénoncer les brutalités policières et la corruption du gouvernement. Les manifestations ont vite dégénéré en heurts avec les forces de l’ordre, qui auraient fait au moins deux morts, selon un responsable de l’hôpital du comté de Machakos, situé à environ 100 km à l’est de la capitale Nairobi, cité par l’AFP.

Le bilan de deux morts a également été communiqué par le journal local The Standard. Des sources de presse locale ont fait état d'affrontements avec la police à Nairobi, qui aurait eu recours aux tirs de grenades lacrymogènes, au matraquage des manifestants et aux tirs à balles réelles.

Selon Julius Makau, administrateur de l’hôpital du sous-comté de Matuu, « l’un d’eux souffrait de blessures par balle à l’abdomen et est décédé d’une hémorragie importante », rapporte l’AFP. Une autre victime est décédée à son arrivée dans un autre hôpital du comté, a-t-il également fait savoir.

Plusieurs personnes blessées par balle auraient été transportées d'urgence vers l'hôpital de la capitale, suite à ce qui semble être des blessures infligées par la police durant les heurts. Selon la chaîne locale Citizen TV, au moins dix personnes ont été blessées par balle (d’autres sources avancent un bilan non définitif d’au moins 17 personnes blessées).

Le bilan, qui demeure provisoire et incertain, est le résultat des manifestations visant à commémorer le premier anniversaire des protestations contre la hausse des impôts, lesquelles avaient coûté la vie à 60 personnes et causé la disparition de 20 autres, dont le sort demeure inconnu à ce jour.

La police bloque les artères majeures de la capitale

La police kényane a installé des barricades et des barbelés autour du Parlement et du bureau du président dans la capitale Nairobi, tandis que les artères principales de la ville ont été fermées à la circulation. L'inspecteur général de police, Douglas Kanja, avait déclaré dans la journée du 24 juin qu'aucune personne non autorisée ne pourrait accéder aux zones protégées telles que le Parlement et le Palais d’État.

Selon la presse locale, les manifestations ont pris de l’ampleur et se sont étendues à de grandes villes comme Mombasa, Kisumu, Nakuru et Nyahururu. Les protestataires revendiquent désormais la démission du président William Ruto, accusé de « mauvaise gouvernance ». Les manifestants dénoncent également les exécutions extrajudiciaires commises par la police. Certains d’entre eux menacent même de marcher jusqu'à la résidence officielle du président, arborant le slogan « Ruto doit partir », rapporte le site d’information Semafor.

Le souvenir des violentes répressions de l’an dernier, marquées par l’incendie partiel du Parlement, des tirs policiers sur les jeunes en colère et une intervention de l’armée, plane sur cette nouvelle séquence.

Tentative de censure de la presse

L'Autorité des communications du Kenya a ordonné la cessation immédiate des diffusions en direct des manifestations antigouvernementales à toutes les chaînes de télévision et de radio locales. La décision a été non seulement condamnée par la Guilde des rédacteurs en chef du Kenya (KEG), mais a également été ignorée par les médias, qui la qualifient de violation flagrante de la Constitution et de la liberté de la presse.

 « Nous consultons nos avocats pour établir la légalité de cette ordonnance, qui vise à plonger le pays dans un black-out médiatique », a écrit The Standard, le plus ancien journal kényan, dans une publication sur X.

La même source a indiqué que l'accès à la plateforme de communication Telegram a été restreint au Kenya, suite à l'interdiction de diffusion en direct instaurée par le gouvernement.

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