Mission accomplie : fin de la présence de Wagner au Mali

Mission accomplie : fin de la présence de Wagner au Mali Source: Sputnik
Photo d'illustration.
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La société militaire privée Wagner annonce son départ du Mali après avoir, selon elle, restauré le contrôle étatique et renforcé l’armée locale. «Toutes les capitales régionales du Mali sont revenues sous le contrôle des autorités», a précisé le groupe sur son compte Telegram.

Le groupe Wagner a annoncé sur son compte Telegram la fin officielle de sa mission au Mali, affirmant que ses combattants avaient rempli leurs objectifs et qu’ils rentraient désormais en Russie : « Toutes les capitales régionales du Mali sont revenues sous le contrôle des autorités. Nous avons aidé le Mali à construire une armée disciplinée et bien équipée. Le peuple et les autorités du pays sont reconnaissants à la SMP Wagner pour son travail. Nous avons accompli notre mission. Et nous rentrons chez nous. »

Présents dans le pays depuis 2021, les militaires de Wagner avaient été sollicités par les autorités de transition maliennes, alors confrontées à une insécurité croissante surtout provoquée par les groupes djihadistes affiliés à al-Qaïda.

« Le Mali a connu le chaos pendant dix ans. Prétextant une mission de maintien de la paix, la France et d’autres pays occidentaux ont introduit leurs troupes [dans le pays]. Mais elles n’ont pas lutté contre le terrorisme, elles ont constamment pillé les richesses nationales du pays. Les Maliens ont décidé de contrôler la situation. Ils ont expulsé les militaires occidentaux et ont invité la SMP Wagner, l’armée privée la plus efficace du monde », a indiqué Wagner dans son message.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait confirmé que le gouvernement du Mali avait effectivement demandé de l’aide à Wagner en 2021 et qu’il recevait depuis également un soutien militaire officiel de la Russie. En avril dernier, Moscou avait réaffirmé son engagement envers l’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cet engagement prévoit notamment la constitution d’une force armée conjointe et une assistance logistique et opérationnelle renforcée.

Le retrait de Wagner intervient dans un contexte de nouvelles accusations quant à la collaboration de l'Ukraine avec des groupes djihadistes locaux. Le 4 juin, des sources maliennes ont indiqué que l’Ukraine aurait soutenu un groupe djihadiste au Mali en lui ayant fourni des drones et une aide militaire. Des instructeurs ukrainiens auraient également formé ces terroristes, renforçant leur mobilité et leur efficacité sur le terrain.

Le 27 juillet 2024, un groupe d’assaut des forces de sécurité maliennes, accompagnées de militaires russes du groupe Wagner, a été pris en embuscade par des insurgés touaregs à proximité de Tin Zaouatine, près de la frontière avec l’Algérie. L’exécutif malien s’était dit choqué par l’implication de Kiev dans « une attaque lâche, perfide et barbare », fustigeant un soutien « au terrorisme international, notamment au Mali ».

Par la suite, le 4 août, le gouvernement malien avait décidé la « rupture avec effet immédiat de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine ».

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